Le petit traité de la réussite

Le fait est que, chacun veut réussir, gagner, s’épanouir, mais sur le nombre peu y parviennent comme ils le voudraient.  Si ce n’est une poignée de gens ayant un besoin inconscient d’échecs pour exister, nous sommes pourtant tous câblés pour la réussite.

Ça démarre pas souvent bien

Un des plus gros problème de l’humain, c’est ce putain de comportement infantile persistant qui consiste à aller chercher sa valeur, ce qu’il faut faire – et qui il est pour les cas les plus profonds – dans l’Autre. On veut pas être désagréable, mais à un moment donné, faut arrêter de prendre l’extérieur pour papa/maman, vous êtes grands maintenant.
Avant de se lancer dans quoique ce soit: coupez-vous du regard des autres. Si l’idée vous fait flipper et que vous avez bien trop l’impression de faire un saut dans un vide sans fond, dites vous que l’Autre ne sera jamais bien loin, même si ce sera probablement pour vous juger.

Qu’est ce que la réussite?

Une grande majorité des gens suivent les idées sociétales pour construire leur idée de la réussite. Idées qui ne sont pas mauvaises en soi, mais qui ne correspondraient peut-être pas/pas totalement, à une idée individuelle. Pour trouver notre idée, on n’a pas d’autre choix que de s’introspecter. Ça a l’air con posé comme ça, mais comme parfois faut 3/4h pour arriver à faire sortir quelque chose de brut à quelqu’un, ça démontre bien à quel point l’Individu est souvent délavé par l’extérieur.
Il est important d’être aligné avec sa propre conception de la réussite car le chemin qui mène à cette dernière va être parfois très pénible, et qu’on ne gagne pas quand on n’adhère pas à la cause d’une bataille, surtout quand on est plus ou moins seul.

S’autoriser à réussir

Si certaines personnes ont besoin d’échecs pour exister, d’autres vont juste se mettre des bâtons dans les roues. Volontairement ou non, elles se présentent comme des victimes: des autres, du destin, mais surtout d’elles-mêmes. Tout le monde peut se sortir les doigts. Je suis convaincue et certaine, qu’on a tous nos ressources pour évoluer à notre manière. Donc si vous apposez beaucoup de oui-mais et que vous trouvez des problèmes à chaque solutions, demandez-vous pourquoi vous vous bloquez. Les oui-mais ne mènent nulle part, c’est justement là où sont les gens qui en abusent. Si on est capable de se lever le matin en imaginant tous les scénarios pour que cette journée soit merdique, on peut aussi imaginer tous les scénarios pour qu’elle soit agréable. Dans un sens comme dans l’autre c’est le même principe à garantie égale: aucune. Sauf que pour la seconde option vous aurez une énergie bien plus intéressante.

S’affranchir de la mauvaise ambiance

J’ai des contacts éparpillés un peu partout sur le globe avec qui j’échange beaucoup, et par effet de contraste, je me rends compte qu’ici la réussite à très mauvaise presse. Plus simplement, en France, une idée populaire bien ancrée encourage à penser que ceux qui réussissent sont des pourris. Les patrons sont des profiteurs, les riches souillent la planète et ceux qui roulent en Cayenne sont des dealers 😀 . Avec ça on est bien. Il est probable que ce que je viens de dire soit partiellement vrai. Partiellement. Encore une fois, les gens voient ce qui les arrange.
Ce qui est complètement éludé est que bien souvent les dits patrons ne gèrent pas des multinationales, qu’on arrive pas là par hasard, qu’on met quelques années avant de se sortir un salaire décent voire un salaire tout court, et que la plupart des gens qui usent de ces raccourcis n’iraient certainement pas se lever le matin pour bosser gratuitement. Alors quand on finit par se payer c’est qu’on est allé le chercher (longtemps), et je pense qu’on l’a bien mérité. A méditer.

La fameuse gratitude

Très en vogue, comme beaucoup de concepts humainement très valorisants, mais pas si abordable. La gratitude est un alignement psychique sans faille, une certitude et un ressenti profond individuel. Si ce n’est pas le cas, ce n’est probablement qu’une tentative de conviction voire un effet de style.
On ne peut pas évoluer si on n’est pas aligné à 100% dans une conscience absolue des privilèges que l’on a aujourd’hui, privilèges malheureusement relégués au stade de dus voire d’acquis. Tout ce que vous avez aujourd’hui, vous ne l’aviez peut-être pas hier, et vous ne l’aurez peut-être pas demain non plus. Même chose à l’inverse. Possessions et états sont fluctuants et temporaires.
Pour évoluer, il est nécessaire de conscientiser ce qu’on a déjà, et on a toujours plein de choses positives, parce qu’on ne va nulle part en étant aigri.

La réussite n’est pas une voie toute tracée

Suivant d’où on part et ce qu’on vise, le chemin sera différent en tous points, mais quel que soit son aspect ce n’est jamais une impasse. Et comme n’importe quel projet, cela induit qu’on se prenne sporadiquement des portes dans la gueule. Ça sous-entend aussi qu’on puisse faire fausse route et/ou rebrousser chemin, qu’on réévalue certains aspects voire tout pour refaire différemment, et dans l’absolu ça prend du temps. On “contrôlera” (notion illusoire au demeurant, au mieux toute relative) une partie du process et le reste dépendra de facteurs extérieurs.
On notera donc l’importance de faire preuve d’une certaine souplesse, et d’une grande patience car…

La réussite est un long fleuve extrêmement tranquille [mais balisé d’emmerdes]

Peu importe dans quoi on choisit de se lancer, c’est toujours trop long. Tellement que parfois, voire souvent, on finit tous par se demander si ce qu’on fait sert vraiment à quelque chose. A ce stade l’erreur la plus commune est la dispersion ou l’étayage d’annexes autour du projet, souvent nourris par des moteurs nuls tels que le doute, la gêne ou la culpabilité. Les annexes peuvent éventuellement être admises comme des passes-temps tant qu’elles ne prennent pas trop de ressources, en dernier recours si vraiment vous n’arrivez pas à vous retenir.
Le mieux étant peut être de faire preuve de discipline et de ne pas perdre de vue votre objectif. Vous aurez parfois l’impression d’être mono-maniaques mais ça aussi, c’est temporaire.

Ne comptez que sur vous

Étant entourée de beaucoup de chefs – et cheffes – d’entreprises on est tous d’accord pour dire qu’être au commande c’est être seul. Même si ça peut avoir l’air un peu flippant pour certains, dans la pratique c’est la chose la plus rassurante qui soit. Effectivement, l’intervention extérieure est souvent synonyme d’emmerdes. Et on est encore une fois tous d’accord pour admettre préférer ne pas dépendre des autres tant cela peut mener à des comportements aliénants (rappeler 10 fois une personne qui ne fait pas son boulot par exemple) et des pertes de temps massives.
Être seul c’est vouloir bien faire ce qu’on doit faire, ce n’est pas prétentieux c’est juste qu’on n’a pas le choix. Gardez en tête que la plupart des gens n’ont pas ce niveau de conscience professionnelle.

Entourez-vous bien

J’en ai déjà parlé donc je vais être brève. La création d’une réussite génère des fossés aux visages variés. Acceptez de vous départir des personnes qui tirent dans le sens contraire de votre dynamique. Les amis et les amours c’est comme le reste ça va ça vient et si je dis ça c’est que j’ai moi-même partiellement fait cette erreur. Certes, ça n’a pas modifié le résultat de ce que j’ai entrepris, mais ça m’a bien compliqué la tâche.
A contrario je ne dis pas qu’il faille que l’entourage nous porte, si déjà personne ne fait chier, c’est bien. Ceux qui ne sont pas capables de suivre votre mouvement ne seront pas capables de tenir une fois que le mouvement sera fait. Sans jugement.
Entourez-vous de personnes bienveillantes, compétentes et si elles ont de l’expérience c’est bonus. Les relations ne font pas tout, mais elles peuvent être aidantes sur plein de plans.

Le “facteur chance”

La notion étant relative ce qui est considéré comme une chance par certains ne l’est pas nécessairement pour d’autres. Qui plus est, chaque facteur chance va avec quelques facteurs emmerdes.
Je ne pense pas que la chance existe en tant que telle, je pense surtout qu’il faut savoir faire preuve d’opportunisme. Je sais que le mot est souvent assimilé à quelque chose d’un peu pourri mais rien ne vous oblige à écraser les autres pour arriver à vos fins. A un moment donné, si tu crées pas ton opportunité et que t’attends qu’un truc (quoi?) te tombe dessus je pense que tu peux attendre longtemps. Ça sent un peu l’idée de refuser d’aller au bout de ce qu’a commencé car dans tous les cas ne rien faire, c’est déjà échouer.

La réussite grâce au virtuel

Il y a quelques années on pouvait s’appuyer sur le virtuel pour construire une réussite. Aujourd’hui le seul modèle qui a de beaux jours devant lui est OnlyFan et c’est très bien si c’est ce que vous visez. A côté de ça, on voit de magnifiques étoiles filantes, qui s’imposent massivement pendant quelques mois et disparaissent tranquillement avant d’être remplacées. C’est bien si vous ne souhaitez pas rester dans le game, moins si vous visez une réussite pérenne.
Les réseaux sociaux sont clairement surcotés pour se lancer, d’un côté car une grande partie de la population attend du concret et que de l’autre on a une masse de feignasses coincées dans les RS qui ne passeront pas la barrière du réel. C’est bien d’y être présent, sans que cela ne devienne une perte de temps. Après, à voir selon le projet.
Concentrez vous sur des actions concrètes et réfléchies.

Et si ça marche pas?

Déjà quand on se lance dans quelque chose c’est un peu dommage de commencer par s’imaginer que ça ne va pas fonctionner. Si ça arrive, vous verrez sur l’instant les nouvelles choses à mettre en place. En attendant, gardez votre énergie pour ce que vous voulez réaliser et ne vous polluez pas avec des scénarios imaginaires.
Avant de statuer que ça ne fonctionne pas il faut passer en revue chaque action et comment chacune ont été menée. Recommencer s’il y a des lacunes ou abandonner celles si ça n’apportent rien. Bref, on réajuste. C’est en faisant des erreurs qu’on apprend, et on en fait tous pleins. Si tout le monde avait baissé les bras à la première difficulté (ou aux suivantes d’ailleurs), ou au premier “échec” comme les gens aiment à dire, autant vous dire qu’on devrait encore taper sur des cailloux pour faire du feu. Une fois pour toutes: faire une erreur ou se tromper n’est pas un échec. Le seul échec qui existe est de ne rien faire.
Et si ça ne fonctionne vraiment pas pour de vrai, et bien vous n’êtes pas condamnés à ne faire qu’une chose dans votre vie, et on peut tous rebondir. Plus tard, mieux ou autrement, parce que quand on veut on peut et on pourra. Et si ce que je viens de dire vous agace, alors ne tentez rien vous n’êtes pas faits pour ça 😉 .

Depp vs Heard

Je viens de terminer la série disponible sur Netflix Depp vs Heard et clairement je ne pouvais pas ne pas réagir. Je ne suis pas là pour alimenter le débat. J’étais pas là, ni durant leur vie de couple, ni pendant le procès, je ne connais pas ces gens et plus simplement j’en ai rien à braire. Donc si vous voulez mon avis, il n’y en a pas.

Je ne comprends pas qu’on puisse rendre public un procès concernant des faits ayant eu lieu dans la sphère privée, même de deux personnalités publiques, et je comprends encore moins l’attitude du tout-venant qui s’est roulé dans l’affaire sur la seule base de l’affection portée à un acteur. C’est de ça dont il va être question d’ailleurs, et ça risque d’être moche.

On a tous entendu parler de ce procès, et si ce n’est pas le cas, on a au moins vu passer des vidéos représentants Amber sur les réseaux. Je n’ai pas suivi le déroulé à l’époque, par contre je me suis bien aperçue que la pauvre meuf était tournée en ridicule à tous les niveaux. Sans aller chercher nécessairement plus d’infos car j’ai d’autres choses à faire dans ma vie, ça m’avait fait penser au lynchage en règle de quelqu’un qui avait attaquée la mauvaise personne. En considérant le sujet et la période, ça m’a tristement étonnée.

 

C’est-à-dire que j’aimais à penser qu’à notre époque on faisait preuve de bienveillance dans ce type d’affaires, étant donné que n’importe qui devrait être largement sensibilisé aux diverses problématiques rencontrées par les victimes souhaitant se faire entendre, comme par exemple celle où la dite victime doit prouver qu’elle a vraiment été victime. Car oui, rien que ça est une problématique.
Pour travailler tous les jours avec des personnes victimes de divers comportements… J’observe qu’il est toujours très fastidieux de coincer un agresseur (ou une agresseuse, d’ailleurs), à moins qu’elles ne se soient retrouvées à l’hôpital avec de très sérieuses blessures (et encore…!). Les “petites” violences, celles qui ne nécessitent que peu de soins ne sont souvent pas prises en compte comme elles le devraient (même par les victimes qui ont cette tendance à les minimiser), et les violences psychologiques sont presque impossibles à prouver. Quand on connait le parcours des victimes, leur psychologie et ses mécanismes, quand une se décide à parler dites vous bien qu’elle a un putain de courage: pour tout ce que ça lui coute, mais aussi pour ce que ça va lui couter qui peut être pire que ce qu’elle a déjà vécu.
Les victimes savent qu’elles prennent le risque de voir leur parole remise en cause, d’être ridiculisées, et même d’être rendues responsables de ce qui leur est arrivé, d’ailleurs c’est ce qui se passe le plus souvent quand la procédure n’aboutit pas plus simplement au non-lieu. Étant donné la difficulté pour amener des preuves flagrantes et la capacité sociétale à minimiser les faits, on sait bien que “parole contre parole” donne rarement gain de cause à la bonne personne.
Beaucoup reculent évidemment, mais qui aurait envie de mentir pour subir tout ça? Je ne dis pas que les coups montés n’existent pas, mais je suis peu convaincue qu’il y en ait autant qu’on se plait à nous le servir. Et puis je sais pas… Un coup monté devrait bien porter son nom, c’est étonnant qu’il y ait tant d’échecs.

 

Je pensais aussi qu’il y avait un fond d’authenticité et de sincérité, derrière ce néo-féminisme bruyant et tout aussi sélectif dans ses combats et qui fait beaucoup parler de lui depuis quelques années… Nan j’déconne.
On pourrait se dire que c’est le documentaire qui est monté de manière à ce qu’on pense que beaucoup de femmes se foutent volontairement de la gueule d’Amber. Sans même savoir ce qu’elle avait réellement vécu, mais dans les faits c’est juste vraiment ça: un lynchage. Après il est possible que toutes les femmes ne soient pas sensibles aux causes féminines, encore emprisonnées dans le carcan du patriarcat qui nous divise. Ou alors qu’encore au niveau intellectuel de la pintade de salon, elles se soient juste faites leur propre avis sur une histoire qui ne les regardaient pas dans une ignorance incontestable. Ou peut-être était-ce juste l’envie de faire des vues ou du like sans effort ni discernement.
Dans tous les cas je pense qu’un doigt est pointé sur ce qui couille, en plus de la justice.

 

Le fait que ce soit Depp, a exacerbé des comportements féminins assez typiques, archaïques et peu glorieux, un festival de gourdes qui minaudent parce qu’elles aiment un acteur, envers et contre tout. Palme pour celles qui font ça en intellectualisant maladroitement la démarche bordel vous ne trompez personne même avec vos lunettes sur le nez. Ambiance 12ème siècle, toutes les femmes du village se rallient aux mâles suite aux accusations contre la boulangère d’avoir montré un peu trop de cheville au forgeron pendant la fête du salsifi, ou l’art de se torcher le cul et de montrer un asservissement complet à l’homme. Pécheresse va.

Chez les femmes, il semblerait qu’on manque d’instinct de conservation du groupe, ce qui peut partiellement s’expliquer de part le fait qu’historiquement parlant, nous avons toujours été en compétition les unes avec les autres.
En tant que personne de moindre importance aux yeux de la société, la femme a toujours du aller chercher l’attention des mâles pour exister, sa valeur étant d’ailleurs réduite à ce fait: sa capacité à capter l’attention masculine, ce qui existe encore puisque l’apparence physique demeure le produit d’appel prédominant dans l’exercice. Encore aujourd’hui, beaucoup de femmes mettent tout en œuvre pour aller chercher cette attention afin de s’accorder une valeur, consciemment ou non.
L’estime de soi étant une caractéristique plutôt essentielle à une existence de qualité et les vieux schèmes ayant la peau bien dure surtout quand ils perdurent depuis des siècles, celles qui n’arrivent pas à glaner cette attention peuvent se sentir en danger (même si ça n’a plus lieu d’être aujourd’hui, on parle bien de schèmes), alors la guerre est déclarée d’une manière ou d’une autre aux femmes qui, a priori, réussissent mieux dans l’exercice. Une guerre prenant plusieurs formes, et qui peut se manifester des manières les plus basses qui soient dès qu’une brèche se forme. Et pour le coup, on ne verra jamais une si belle cohésion, des femmes si soudées et fédérées que quand elles doivent faire la misère à une autre. Rassemblement qui disparait d’ailleurs aussi vite qu’il se forme, dès lors que la cible a bien été éliminée.
Au 21ème siècle on en est encore là putain. Ça fait des phrases sur la charge mentale et ça veut déconstruire les mecs MAIS ON EN EST ENCORE LA PUTAIN.

 

 

Vous savez quoi? Il reste gavé de combats à mener pour la cause féminine, en plus de celui de pas être obligé de s’épiler ou les autres batailles de feignasses dont on se cague bien sec. Peut-être que quelques vilains hommes viendront nous mettre des bâtons dans les roues… Mais entre celles qui se disent féministes alors que ce qui les anime n’est qu’un grief personnel contre “les hommes” – pas toutes, pétez un coup – et des nullardes québlo dans l’histoire dans nos rangs… Je sais pas qui des hommes ou des femmes vont être les plus handicapants dans le process.
Que les mâles dominants se rassurent, l’avènement des femmes ou même l’égalité, c’pas pour demain parce que pour avancer, va falloir que certaines comprennent d’où elles viennent et ce qu’elles doivent changer, elles aussi.

Petite crevette en approche

Je n’ai donc pas décidé de reprendre un chien car je n’étais décidée à rien, si ce n’est pour la couleur consciemment choisie extrêmement rare inconsciemment dans l’espoir de ne pas le trouver trop vite. Et dans ce flou, le chien d’une couleur rare, m’a trouvée car je n’étais quand-même pas loin. Il était 22h30, je l’ai vu, réservé et ai pris rdv pour aller le voir, découvrir son environnement et faire les papiers.

Je n’ai pas décidé non plus de ne pas attendre la fin du deuil puisque je ne l’ai jamais attendue. Je n’en verrai jamais le bout, je suis incapable d’aller plus loin dans le process mais ça se gère. Je navigue à vue, j’aime bien ça, et tous les chemins mènent quelque part.

J’ai également compris que je fus d’une efficacité redoutable pour ajouter 150 items à ma wishlist « chien » durant de longues nuits d’insomnie mais qu’il m’a fallu plus de deux putains d’heures pour choisir un collier de chiot (et je me suis grave agacée). J’ai passé 17 ans a choisir des articles pour des chiens que je connaissais, celui là je ne le connais pas même si depuis peu, il a  enfin un nom (année en U: je t’encUle). Après m’être rappelée comment ça s’est passé pour Aloha et Hell, j’en ai déduis que même s’il est possible de projeter des tas de choses dans un animal, il arrive aussi qu’on ne le fasse pas. Après tout, laissons-le grandir, et arriver.

 

Il n’avait que quelques jours quand je suis allée le voir, quand je dis que c’était une crevette c’était pas loin d’être vrai. Sans m’avoir stressée cette visite m’a mise dans un état que même encore aujourd’hui j’ai bien du mal à définir. Rencontrer mon futur chien oui, son environnement aussi, mais me retrouver avec précisément, 13 chihuahuas… En considérant que je pleure encore quand je croise un chi dans la rue autant te dire que potentiellement ça pouvait grave merder. Ça a été très compliqué parfois, mais ces chiens étant la bonne humeur incarnée et leur énergie étant communicative, ça s’est fait.
Je n’avais jamais tenu un si petit chiot, et lui à ce moment là ne ressemblait qu’à ce qu’il pouvait.
Crevette, c’est le chiot qui n’était pas prévu. Invisible à l’échographie, il est arrivé en dernier alors qu’il n’était pas attendu. C’était le plus chétif et celui qui allait devoir redoubler d’efforts pour grandir convenablement. Mais Crevette, était déjà un warrior. Il a maitrisé l’art de ramper comme personne, le cri de guerre aussi, et a su trouver la mamelle avec une grande détermination. Crevette a totalement rattrapé son contre-temps. Il est dans la courbe, ses yeux sont ouverts, depuis il mange dans sa gamelle et tout va bien.

 

Internet n’a malgré tout pas changé en bien, puisqu’aujourd’hui un simple partage autorise les jugements. Ça a toujours été le cas, c’est juste qu’à une époque c’était plus implicite car fait plus intelligemment. Les gens avaient la décence de garder leurs jugements pour eux, chose fort à propos quand le dit jugement n’est pas convenablement fondé, ce qui m’arrangeait bien car pour rappel, je fais encore partie des gens qui n’ont rien à branler de ce que les autres pensent et statuent.

Je n’ai pas choisi d’adopter un chien en refuge, alors je dispose d’une moralité discutable et je n’aime pas vraiment les animaux.
Ma moralité est totalement discutable vous avez absolument raison. Quant au fait que je n’aime pas les animaux car je n’essaie pas de réparer la bêtise de mes congénères… J’y vois autant de rapport que de finir mon assiette car des gens qui meurent de faim. Voilà pourquoi je ne me justifierai d’absolument rien, des personnes capables de sortir des trucs aussi stupides sont incapables de comprendre quoique ce soit. Étonnamment ces gens n’ont pas d’animaux, mais je suis certaine que dans leur courte vie ils ont déjà adopté l’équivalent d’un quart d’une SPA.

Chacun fait ce qu’il veut et surtout ce qu’il peut. Quelle que soit l’origine de l’animal qui vous choisit ou inversement, il sera parfait pour vous.

 

Tout ça pour dire que la vie continue parce que c’est sa nature. On ne remplacera jamais ce[ux] qu’on a perdu[s], on va juste vers d’autres choses, et les planètes savent très bien s’aligner quand il est l’heure. L’arrivée de Crevette est prévue pour Octobre.

La folle aventure de mon stérilet

J’ai décidé de me faire poser un stérilet au cuivre il y a plus de 10 ans maintenant, après des mois de [re]conditionnement psychologique et surtout car je supportais de plus en plus mal ma pilule, que je n’ai jamais vraiment supportée, avec du recul. Et je tiens à faire un hommage à ce machin, officiellement nommé Mona Lisa.

Pour un premier, c’était pas le plus simple…

Mon premier stérilet était un Multiload Cu et autant te dire que l’insertion m’a fait souffrir le martyr, même si mon gynéco m’avait prescrit deux anxiolytiques à prendre 30 minutes avant le rendez-vous. Deux anxiyo ne sont de base pas suffisants pour me détendre, ensuite la forme du Multiload est quand-même assez wtf, et puis il y a eu des complications et je me suis retrouvée avec je ne sais combien d’instruments dans le col de mon utérus. Ce qui ne lui a pas plu du tout. Vingt minutes de contractions Micheline. Je parle bien de contractions, et ça n’a absolument rien à voir avec des douleurs menstruelles, auxquelles je suis rarement sujette d’ailleurs.
Ceci fait, au cycle suivant j’ai passé une demi-journée avec des contractions toutes les 10 minutes. A l’époque la Reine Mère s’est même demandée si j’accouchais pas vraiment. Après avoir pris un Advil 400 inefficace et environ 5h de contractions, certainement dans un état de désespoir baudelairien, deux cachets de Spafon – truc inutile devant l’éternel on le sait – m’ont sauvée.
Durant les 5 années où j’ai porté ce stérilet je n’ai jamais eu de problème, si ce n’est des règles, non pas plus abondantes, mais qui duraient 10 jours, ce qui était un peu chiant.
Avant de le faire remplacer, j’ai demandé à mon gynéco s’il était possible d’avoir un stérilet qui durait 10 ans car subir ça tous les 5 ans merci monsieur mais non merci. J’ai donc continué mon périple avec un Mona Lisa.

Stérilet, second round

On m’avait presque assuré que le retrait d’un stérilet n’était pas douloureux et que d’en remettre un en suivant était beaucoup plus simple que la première pose, même si, ce ne serait encore pas agréable. C’est certainement le cas pour beaucoup de femmes, que je ne connais pas si je m’en réfère aux retours divers que j’ai, mais ça ne l’a pas été pour moi.
Stérilet Mona LisaCertes, ce fut moins long mais toujours complètement horrible. Puis pour poser Mona Lisa, dans la douleur j’ai bougé et ai tout arraché, donc on a dû s’y prendre à deux fois. Parfait. Merveilleux.
Cette fois, pas de contraction au cycle suivant, ni longues règles. Franchement ce stérilet était parfait, jusqu’à ce que ça parte en couille 4 ans plus tard et certainement parce que je l’y ai aidé.
Il y a à peu près un an j’ai commencé à avoir des douleurs fugaces dans le bas ventre sans cause précise. Sur l’instant, je mets ça sur le compte d’une éventuelle intolérance alimentaire que je ne cherche même pas, ou peut être du stress, alors que je ne suis pas stressée. Bref, je m’en fous. Jusqu’à ce que j’en parle à ma gynéco qui me prescrit une échographie pour laquelle j’ai mis 6 mois à prendre rendez-vous. Ce qui m’a motivée à ce moment là, c’est que j’étais fatiguée comme jamais je n’avais été fatiguée dans ma vie, que j’avais encore quelques vertiges même après avoir terminé mes séances chez la kiné vestibulaire, et que mes règles étaient devenues très discrètes.
Pendant l’écho j’ai fait vérifier le stérilet, et… Mona Lisa était descendue, et un de ses bras menaçait de me percer l’utérus. Ce qui expliquait certainement les douleurs. Urgence gynécologique, interdiction de faire… Interdiction de tout en vérité, jusqu’au retrait… Trois jours plus tard. Le retrait s’est fait en deux temps puisque mon utérus ne fera jamais les choses simplement hein et parce qu’il s’avère que Mona Lisa est légèrement… Tordue. Pour le coup, j’ai eu super mal, mais j’étais tellement contente qu’on me l’enlève que je ne l’ai pas vécu pareil du tout.

Le stérilet, pas si anodin…

Le mystère du stérilet tordu restera entier par contre j’ai quand-même demandé comment ça se faisait qu’il soit descendu alors que tout se passait bien. Bien qu’il reste un pourcentage négligeable de chance que mon utérus ait décidé de bouter cet intrus, le facteur cup menstruelle lui, a probablement tiré progressivement sur les fils jusqu’à déplacer le stérilet, ce qui arrive fréquemment selon ma gynéco. Bien sûr qu’il n’y a aucune contre-indication à la cup en soi, par contre, on ne sait pas exactement où se positionnent les fils qui bien que “placés” peuvent bouger, tout comme la cup.
Beaucoup de paramètres difficilement contrôlables si tu veux mon avis.
Je suis repartie sans stérilet, et ravie. Ce qui s’est passé ensuite est intéressant.
Pose et retrait à part, le stérilet est une contraception géniale que je recommande sans hésiter. Plus besoin de se gaver d’hormones aux multiples effets désagréables, ce n’est pas gênant non plus pendant les rapports sexuels, les règles ne sont pas plus abondantes également. Malgré tout, même si on nous dit que le stérilet au cuivre n’a aucun effet si ce n’est contraceptif, je ne suis pas d’accord. De mon expérience, mes stérilets ont toujours eu un effet sur mon sang notamment sur le fer, et ça a été très clair sur la fin.
Comme je le disais, j’ai galéré avec une carence en fer qui me provoquait des vertiges depuis février, et le problème se manifestait différemment depuis bien avant. J’ai eu beau modifier mon alimentation, impossible de remonter mon taux de fer durablement. En plus de ça, mes cheveux étaient pourris.
Trois jours après le retrait de mon stérilet, les vertiges et la fatigue ont commencé à s’estomper et aujourd’hui, même mes cheveux vont nettement mieux.

Y a plus qu’à!

N’étant pas très à l’aise quant au fait de continuer sans contraception, ni à l’idée de reprendre une pilule (certainement pas) et encore moins de me faire poser un autre stérilet, la prochaine méthode m’est apparue comme une évidence. C’est déjà sur les rails, on en reparlera si je me sens de le faire. En attendant prenez soin de vous, et joyeuse canicule.

Les pervers narcissiques sont-ils devenus légion?

Quelle merveilleuse idée que de commencer par la conclusion: non, les pervers narcissiques ne sont pas légion, par contre il me semble évident que ce pléonasme (très agaçant au demeurant bordel sachez-le) est devenu comme bien d’autres termes, un abus de langage.

 

Une chiée d’articles sont disponibles sur des sites très grand public, et ceux que j’ai lus sont plutôt pertinents, mais il y a au moins deux caractéristiques qui ne peuvent être ignorées à leur sujet. La première est que ces sites emploient des personnes et doivent générer des revenus, en conséquence de quoi il faut glaner le maximum de trafic pour rentabiliser leur existence et user des stratagèmes les plus poncés pour ce faire. Pour n’en citer que quatre: un titre racoleur, une information tronquée pour créer du sensationnel, des généralités pour que le plus de gens possible se sentent concernés et si possible le-témoignage-de-Sonia, victime-d’un [ex-] mari-PN. Après avoir faire des recherches, la plupart des personnes qui ont écrit ces articles ne sont pas des professionnelles en psyché humaine et si c’est le cas, elles ne feront que ce qu’on leur demande sans approfondir. Ce que je comprends totalement.
Grâce à toutes ces personnes qui ont fait la moitié du travail sur lequel je babille aujourd’hui, je considère que vous savez de quoi il est question.

 

Une chose à prendre en compte immédiatement quand on reçoit quelqu’un qui vient d’être quitté, c’est son prisme émotionnel. Un phénomène de dramatisation très courant se produit durant les premières séances, surtout si les événements sont récents et que la personne est encore en train de patauger dans des émotions fortes et désordonnées. A ce stade, l’ex est dans la plupart des cas, décrit•e volontairement ou non comme un•e pervers•e narcissique puisqu’il/elle jouit clairement de nombre de comportements abjectes. Une fois le trop plein vidé, on accède enfin à un matériel plus fidèle à la réalité des événements ce qui écarte dans 99% des cas l’hypothèse que l’ex était PN ou manipulateur.
Se place ici le biais de conviction, de plus en plus fréquent ces deux dernières années, épine dans le pied du déroulé thérapeutique. La personne, convaincue que l’autre était PN, cherche plus ou moins subtilement à nous entrainer dans son discours. Heureusement c’est assez simple et rapide à statuer pour pouvoir reprendre une direction efficace car ce comportement est un précieux indicateur sur ce qui doit être travaillé chez la personne.

Et finalement, reste un indiscutable 1%. C’est peu et beaucoup trop. Je ne peux que citer Macron pour l’occasion: à ce stade “nous sommes en guerre”. Non pas contre les démons de la personne (une promenade de santé dans le contexte), mais bien contre le/la PN car s’il y a une chose a affirmer, c’est que personne ne croise la route d’un tel individu sans que sa vie ne devienne un enfer. Et ça va bien au-delà de votre ex qui vous casse les balls pour récupérer ses baskets ou la garde des gosses.

 

Je sais que ça ne fait pas plaisir à tout le monde de l’entendre mais nous avons toutes et tous des comportements potentiellement toxiques ou perçus comme tels par les autres. Nous avons nos façons de faire, nos particularités, nos valeurs, nos convictions, et nos subtilités dans notre aménagement (raisonnable) du bien et du mal, et les autres ont tout ça aussi, en différent. Factuellement, bien souvent, nous ne nous accorderons pas et nous ne nous comprendrons pas, ou pas sur tout. C’est bien moins embêtant que les difficultés que cela génère mais une certaine connaissance de notre Être, sans nécessiter une aliénation de notre personnalité ou de notre comportement peut nous aider à faire des choix judicieux dans notre existence. Après il est évident qu’avant ça nous apprenons comme les dignes humains que nous sommes, en faisant “des erreurs” comme diraient certains donc en nous frottant aux mauvaises personnes, mauvaises personnes POUR NOUS, car il n’existe pas plus de personnes toutes blanches que de personnes toutes noires et celles qui ne fonctionnent pas avec nous ne vont pas obligatoirement dysfonctionner avec d’autres.

 

Aujourd’hui, les pervers narcissiques sont considérés comme une catégorie largement répandue de prédateurs implacables et si bien embusqués que vous ne pourrez leur échapper. Limite c’est une malédiction, limite si ce ne sont pas des être surnaturels de malveillance. De mon point de vue je pense que le concept est ridiculement surcoté.
1. Ils ont effectivement une capacité d’emmerdement colossale, stratosphérique et sans limite. Et je pèse mes mots.
2. Nous sommes tous en capacité de dégager rapidement quelqu’un qui nous provoque volontairement des inconforts, et personne ni les pervers narcissiques ne pourront lutter contre ça (même s’ils peuvent potentiellement essayer très fort, cf 1).
3. Ils sont extrêmement rares.
Gardez-ça en tête.
Le terme pervers narcissique est également devenu un joyeux fourre-tout, on n’y met les personnes violentes physiquement, les patron•ne•s caractériel•les, les collègues bipolaires, les prédateurs sexuels et j’en passe. Clairement, faut arrêter de tout mélanger même si tout cela reste emmerdant, inacceptable et est parfois la résultante d’un trouble ou d’une maladie mentale.
Statistiquement parlant, les probabilités sont plus nombreuses de tomber sur:
– Une personne qui a un tableau valoriel différent et incompatible avec le notre
– Une personne avec ses propres troubles générant des comportements pathologiques mais non reliables à la perversion narcissique
– Une personne maladroite, narcissique ou encore égoïste voire même juste qui s’en branle et peut-être même tout ça à la fois.
La perversion narcissique n’est pas qu’un état de fait ni qu’un cumul de faits, c’est aussi et surtout une manière de faire.

 

Ce que l’on doit comprendre concernant les ruptures, c’est qu’il n’y a pas de bonne manière de rompre, et encore moins de bonne manière de se faire quitter, le bas blesse car la personne qui quitte le fait pour des raisons qui lui sont égoïstement bonnes ce qui n’est pas recevable pour statuer d’une perversion. Et le bas blesse encore plus car la personne quittée souffre, et qu’elle attend inconsciemment une réparation au moins partielle dans l’articulé de la rupture, mais je n’ai jamais eu vent d’une manière de rompre ayant cette propriété, ni personnellement, ni professionnellement.
Dans le monde des personnes équilibrées, on quitte parce qu’on [se] le doit, non par plaisir car on n’aime pas faire du mal aux gens, surtout pas à ceux qu’on a aimé. Chacun fait donc avec ses ressources et chacun aura sa tartine chiante à avaler pour différentes raisons, car quoi qu’on puisse penser: chacun son fardeau à s’occuper tôt ou tard.

 

C’est donc un panel d’éléments qui induisent les gens à penser ou se convaincre qu’ils ont été (et sont, du coup) victimes d’une personne PN, mais ces autres gens maladroits, narcissiques, égoïstes, manipulateurs et pathos (que nous sommes tous à divers degrés), ne sont pas, dans la plus grande des majorités, des pervers narcissiques.
A t-on réellement besoin d’un élément de cet ordre pour appuyer le fait qu’on est [déjà] en train de gérer quelque chose de difficile? A quoi sert cet écran de fumée dramatisant si ce n’est à maintenir un lien déjà détruit et à éviter les vraies choses à réfléchir.
Quand on connait les conséquences, gravissimes, du passage d’un pervers narcissique dans la vie d’un individu, on peut considérer que c’est une chance d’avoir un espace de tranquillité pour se reconstruire même si, la situation n’en reste pas moins compliquée et douloureuse.

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