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Petit aquarium sans prise de tête

Est-ce que ce blog devient un véritable capharnaüm? Absolument. Mais vous m’avez posé des questions alors je vais y répondre et cette fois, c’est sur mon aquarium.

Comme tout le monde j’ai eu mon premier poisson très jeune après une pêche aux canards victorieuse, il s’appelait Nestor, et je l’ai gardé des années. Du coup plus tard, j’ai commencé l’aquariophilie avec des poissons d’eau froide, et même s’il m’arrive encore de temps en temps de mettre en route un bac de ce type car j’aime bien les carpes, je préfère les tropicaux.

J’ai un petit aquarium qui m’avait été offert il y a quelques années soit, une bête noire pour tout aquariophile, et effectivement quand on y connait rien, un petit bac est vraiment pénible à maintenir.

Cet aquarium était fourni avec un filtre interne, un truc pas vraiment suffisant même pour des poissons d’eau froide, bien que nettoyé fréquemment avec un changement d’eau d’1/3 tous les mois, il faisait son boulot. Comme tout le monde, un vendeur m’est tombée dessus pour me faire acheter… Des produits. Ces trucs pas franchement donnés pour une efficacité discutable. Quelques dizaines d’euros plus tard je suis ressortie, quand-même, avec mes deux poissons rouges. Qui sont très rapidement morts. C’est bien beau de vendre des produits, mais j’aurais préféré qu’on m’explique ce qu’était le cycle de l’azote.

Mon matériel

[Coût d’achat environ 550€ / A l’année environ 100€]

  • Un bac nu de 22l avec couvercle amovible
  • Un filtre externe 60l
  • Un chauffage 50w avec thermostat
  • Une rampe à LEDs
  • Un meuble d’aquarium surdimensionné pour poser le filtre à la même hauteur que le bac
  • Un filtre interne (ponctuel)
  • Décoration artificielle de feignasse
  • Denitrol
  • Masses filtrantes mécaniques (ouate + mousse) & biologiques
  • Un pompe à eau manuelle pour vidanger & nettoyer le fond
  • Un module à UV (ponctuel)
  • Thermomètre + tampon + épuisette etc

Concernant le filtre et le chauffage, surdimensionnez [raisonnablement] toujours votre équipement pour ne pas être emmerdés. Il est préférable d’avoir un chauffage plus puissant pour qu’il ne chauffe pas en permanence.
Quant au filtre externe, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte:
Sa puissance: débit important = courant important et dans un petit aquarium vos poissons vont moyennement apprécier d’être bousculés. En ce sens il vaut mieux prendre un filtre de la capacité juste au dessus de votre litrage, et éventuellement “casser” le courant en perçant le tube d’extraction sur la longueur (si besoin et si le débit du filtre n’est pas réglable).
La population: on peut avoir un bac sur-peuplé jusqu’à une certaine limite. Suite à une reproduction j’ai eu jusqu’à une douzaine de poissons sans problème, certainement car c’était des espèces de petite taille et qu’ils ne se gênaient pas. C’est pour ce genre d’imprévus qu’il est, aussi, intéressant de surdimensionner sa filtration. Cependant, je déconseille de sur-peupler un bac volontairement, et bêtement. Certaines espèces sont également plus salissantes que d’autres.
Son fonctionnement: il existe des filtres avec des masses prédécoupées et spécifiques, ce que je trouve chiant et peu économique. Je préfère les cuves que j’organise selon mes besoins.
Petit aparté pour le meuble: ce n’est jamais une bonne idée de prendre un meuble conventionnel pour placer un aquarium, même s’il semble tenir au début. Un bac de 22l fait environ 30kg rempli décoré et équipé, et ces meubles qui ne sont pas conçus pour recevoir la permanence d’un tel poids, vont se déformer voire s’effondrer.

La mise en eau

Je n’ai pas de vraies plantes dans mon bac, la mise en eau est donc simplifiée.
Étape 1 – Vérification des joints
Pour un bac neuf ou n’ayant pas servi récemment: placez le dans la douche ou dehors et remplissez le d’eau. Attendez quelques heures pour voir s’il n’y a pas de joint défectueux. Ça a l’air con mais quand vous avez une fuite au milieu du salon c’est très chiant.
Étape 2 – Le placement de l’aquarium
De mon expérience: un aquarium doit toujours être à l’abri des sources lumineuses naturelles et toujours dos aux fenêtres. Le cas échéant, je vous souhaite bien du courage avec la prolifération d’algues, c’est la plaie ultime.
Étape 3 – Nettoyage & installation du décor
J’utilise du sable (ou quartz) acheté en animalerie qu’il faut rincer. L’exercice, long et relou, consiste à mettre le sable dans un seau, puis de le remuer avec de l’eau tiède, de vider l’eau, et de répéter l’opération jusqu’à ce que l’eau soit à peu près claire. Je dis bien à peu près car…

… Ce n’est jamais parfait 😀 (et le sable était soit disant pré-lavé: LOL).
Une fois que vous avez bouché votre évier ou que la moitié du sable est dans votre jardin, vous pouvez placer et agencer votre aquarium avant de le remplir, ou faire l’inverse si vous êtes de nature rebelle.
Étape 4 – Le choix de l’eau
Ici la qualité de l’eau du robinet est proche de celle de l’eau de source, si ce n’est son odeur et son goût dégueulasse. Testée au robinet, elle est presque parfaite pour un aquarium. Tout le monde n’a pas cette possibilité, restera donc l’option de l’eau en bouteilles, ou encore d’acheter directement de l’eau osmosée en animalerie. De mon expérience avec l’eau en bouteilles, je la déconseille complètement pour plein de raisons, je pense qu’il est préférable de traiter l’eau du robinet même si elle est affreuse.
Étape 5 – Le traitement de l’eau du robinet
Comme vous avez pu le voir sur la photo, au remplissage l’eau est trouble. L’idée est donc de placer de la ouate dans le filtre interne et laisser tourner jusqu’à ce qu’elle soit claire, ce qui prend environ 5 jours (durée variable en fonction du débit du filtre interne).
Une fois l’eau clarifiée, je remplace la ouate par du charbon actif pour retirer les substances chimiques pendant 5 à 7 jours. On ne laisse jamais plus de quelques jours une filtration sur charbon.
Peut-être que durant cette étape un pic de nitrites se produit, je n’en sais jamais rien car je ne teste pas l’eau tous les jours, mais vous pouvez le faire si vous voulez.
Étape 6 – Finalisation
Installation du radiateur dont la température est à adapter selon les espèces que vous allez introduire. Une fois qu’elle est stabilisée on teste l’eau pour savoir ce qu’il y a à corriger: en terme d’acidité (pH) et de dureté (KH), toujours en fonction des poissons. Je fais également des tests No2 (nitrates) et No3 (nitrites) juste au cas où. Et on installe la filtration définitive.
Me concernant, dans le sens de circulation de l’eau: mousse, ouate (du pinaillage mais j’aime préserver mes masses), céramiques ou équivalents (pour les bactéries), tourbe (pour abaisser le pH, le KH et éviter les algues), et re ouate parce qu’on aime pinailler. On introduit les bactéries (Denitrol, j’en ai essayé plein mais celui là reste un must) et on attend, encore, car les masses mettent un certain temps à agir sur les paramètres de l’eau, pendant que les bactéries vont se reproduire.
24h plus tard pour tester la réponse des bactéries, j’introduis une petite quantité de paillettes et je teste quelques heures plus tard. Si les No2 et No3 sont ok: c’est bien! Même chose le lendemain, et le surlendemain, en ajoutant les tests pH et KH. Si tout est stable et ok, j’introduis les poissons dans les jours qui suivent.

Résultat après installation de la filtration définitive. Le décor n’est plus le même depuis, j’ai retiré, avec regret, la sirène qui était déformée par la vitre concave 🙁

L’introduction des poissons

A ce stade on sait déjà qui va t’on mettre avec qui puisqu’on a paramétré notre eau en fonction. Certains vont y aller par étape en introduisant les poissons espèce par espèce, je ne le fais pas. Tout le monde arrive en même temps, fait connaissance, ça ne fait qu’un gros changement, et ça s’est toujours très bien passé.
Ne nourrissez pas vos poissons tout de suite, attendez quelques heures le temps qu’ils prennent un minimum leurs marques, éteignez la lumière si vous remarquez qu’ils stressent un peu trop. Par la suite, prenez le temps de les observez, suivant les comportements il faudra peut-être revoir l’organisation, avec plus de cachettes, ou libérer de l’espace.

L’entretien & le quotidien

L’entretien dépendra de vos locataires, de la nourriture que vous leur donnez et de la fréquence de nourrissage.
Je donne principalement des paillettes une fois par jour (avec un jour de jeûne par semaine) et occasionnellement des vers de vase, ce qui bien dosé n’est pas très polluant. Je nettoie la mousse et change les ouates tous les 15 jours, et une fois par mois 1/2 la filtration. Je renouvelle rarement l’eau, j’en ajoute simplement quand elle s’évapore ou quand je nettoie le fond (et je confirme que je tiens mon bac des années durant sans changement d’eau et que mes poissons se portent très bien!).

Et le reste…

Les maladies
Détectée tôt, très souvent on peut venir à bout d’une maladie en modifiant les paramètres de l’aquarium (température, oxygénation, filtration). Si ça ne suffit pas et que le traitement du bac s’impose, une fois terminé, changez les masses filtrantes et ajoutez une filtration sur charbon quelques jours pour liquider les substances chimiques.
L’éclairage
Son intensité dépendra de vos espèces. Le temps d’éclairage doit être ininterrompu et au plus proche de celui d’un éclairage naturel (8/10h). Vos poissons ne vont pas mourir si un jour vous n’allumez qu’une heure ou si vous n’allumez pas du tout, ils le vivront bien plus mal si vous ne faites qu’allumer et éteindre. Il peut y avoir une fenêtre dans la pièce qui suffira si vous êtes au travail. Par contre si vous partez en vacances et que les volets sont fermés, un minuteur sera nécessaire.
Le couvercle
Je le conseille pour lever d’emblée “le mystère du poisson disparu”. Non ce poisson ne s’est pas volatilisé, ceux qui savent savent, que le dit poisson s’est suicidé par mégarde en sautant… Entre le bac et le mur, là où il vous sera bien difficile de récupérer sa dépouille. Vous n’avez pas envie de subir cette odeur.
Le module UV
Déconseillé de l’activer tout le temps car il diminue les défenses immunitaires des poissons. A n’utiliser qu’en cas de maladie ou de prolifération d’algues.
L’oxygénation
L’installation d’un bulleur est un peu optionnelle si vous n’avez pas de vraies plantes, et je ne saurais dire s’il y a un réel bénéfice pour les poissons tellement j’en utilise rarement et qu’ils ne se sont jamais plaints. Pour la forme, ma pompe à air est programmée pour buller 2h quand je ne suis pas là, parce que ça fait trop de bruit et que ça m’ennuie. Installez toujours un anti-retour: quand la pompe à air est éteinte votre aquarium se vide par le tuyau.
L’hygiène
On se lave les mains et les bras avant d’aller bidouiller dans son bac, et on se relave après. Ça à l’air propre mais vos poissons chient dans l’eau, en vrai. Tout ce qui est introduit ou en contact avec l’eau de l’aquarium doit être nettoyé avant sa mise en place. Pour terminer: l’eau d’un aquarium n’est potable pour personne.
Les vendeurs en animalerie
Honnêtement, mes récentes expériences avec des vendeurs en animalerie ont été très constructives et efficaces. Malgré tout, je vous conseille d’aller chercher par vous-mêmes les informations qui vous seront nécessaires et d’échanger avec des personnes qui ont de l’expérience.
Les tests
La valise contient des réactifs à mélanger avec des échantillons de l’eau de votre aqua, ils sont plus précis et seront nécessaires si vous avez des espèces de poissons/plantes exigeantes. La bandelette est un tout-en-un à plonger quelques secondes dans le bac, qui vous donnera un résultat moins précis, mais qui vous indiquera quand un paramètre est mauvais. Il est fort probable que vous n’utilisiez pas tous les tests de la valise, et comme cette dernière à un coût, si vous souhaitez des résultats précis, il vaut mieux n’acheter que les réactifs dont vous avez besoin.
J’utilise les bandelettes + NO2 & NO3 au réactif une fois par semaine.
L’odeur
Un aquarium sain ne sent rien ou presque: une très légère odeur de poisson à l’ouverture du couvercle est admissible. Si votre bac chlingue: soit il est surpeuplé, soit vous donnez trop de nourriture, soit vos masses filtrantes sont en décomposition, soit les paramètres sont mauvais, soit il y a un poisson mort entre votre bac et le mur. Si vous rencontrez ce problème identifiez la source, changez/nettoyez vos masses, renouvelez 1/3 de l’eau, ajoutez un filtrage interne au charbon pendant 7 jours.
Les produits
Vous remarquerez qu’il existe un produit pour chaque problème de paramètres. Je n’aime pas du tout l’idée de mettre des produits dans mon aquarium et je n’en mets jamais car ils engendrent beaucoup trop de conséquences. De plus, je ne suis pas certaine que ce soit sain pour les poissons. Il existe des masses filtrantes biologiques pour chaque problème qui sont très efficaces.

Ce n’est pas très écolo!

Un aquarium bien équipé consommera peu d’électricité, même s’il en consommera toujours plus que si vous n’en aviez pas. Quand vous renouvelez l’eau, si cette dernière n’est pas traitée avec des produits, vous pouvez vous en servir pour arroser vos plantes. Il en va de même pour certaines masses filtrantes qui peuvent servir d’engrais plutôt que de finir à la poubelle 😉 .

En conclusion

En aquariophilie et encore plus quand on a un petit bac, l’observation quotidienne et la réactivité sont primordiales. Moins il y a d’eau, plus les problèmes s’aggravent rapidement mais ce qu’on dit moins, c’est qu’il y a très peu de problèmes.
De mon expérience, si le démarrage demande un peu de patience et quelques connaissances, la suite est vraiment smooth. En 20 ans, j’ai eu deux attaques de points blancs, un pic de nitrite pendant une canicule, une invasion d’algues et aucun mort à déplorer suite à ces événements. Ça va. Dans la vraie vie et quand on a les bonnes clés, l’aquariophilie c’est vraiment pas chiant. Je reviendrai plus tard vous montrez mes piranhas (pas dans le 22l hein lol) ^^ #NoLimit.

On a connu moins compliqué aussi

Bonjour les gens, j’espère que vous allez bien. Ici… On résumera en disant qu’il y a moins de kleenex qui trainent, on ne pleure pas moins souvent mais juste moins. C’est dur, c’est beaucoup à digérer, encore plus à réapprendre et la mort d’Aloha marque la fin d’un cycle qui touchait à sa fin depuis quelques années.
Le décès de ma mère a été compliqué, celui de Hell aussi, mais ayant une tendance assez marquée à la colère et ayant des raisons d’être en colère dans les deux cas, c’est assez étrange à dire mais c’est un aspect qui m’a beaucoup aidée à tenir la tête un peu plus hors de l’eau. La colère m’a portée, beaucoup et longtemps, jusqu’à ce qu’il faille tout faire éclater. Après et au-delà de cette facilitation (même si faut le dire vite), rien n’a été plus agréable.

 

J’ai dû faire euthanasier Aloha car il était en train de mourir de vieillesse. Il n’était pas malade, il avait fréquemment des problèmes de ptit vieux certes, mais rien n’a eu raison de lui si ce n’est son age.
Aux urgences, sa température était déjà basse, sa fréquence cardiaque était très faible, et même s’il était conscient, ce n’était plus Aloha. C’est quelque chose dont je me suis rendue compte dès que je suis rentrée du travail un peu avant que son état devienne inquiétant, je ne sais d’ailleurs toujours pas l’expliquer, mais ce n’était plus Aloha. Je savais que j’avais une connexion très forte avec mon chien, j’ignorais que ça allait jusqu’à sentir ce genre de choses.
C’est la seconde fois que je fais euthanasier un de mes chiens aux urgences vétérinaires de Toulouse, et même si ça reste des euthanasies et qu’on s’en passe, chaque fois je suis tombée sur des équipes extrêmement réactives, bienveillantes, humaines et professionnelles. Même quand j’ai dû amener mes chiens pour des problèmes de santés usuels, je n’ai jamais rien eu à redire.
Certaines personnes auraient probablement choisi de laisser mourir “tranquillement” leur animal chez eux, et je l’entends tout à fait. Moi j’ai du mal à admettre que mourir soit un truc agréable alors quand je constate que ça part en vrille et qu’on me le confirme, je ne laisse pas trainer. Aloha n’avait pas l’air de souffrir mais il était totalement à côté de ses griffes.
Je n’ai aucune colère pour me porter cette fois: on vit, on meurt et quand c’est de vieillesse, c’est l’ordre des choses même si on ne me convaincra pas qu’il existe une bonne raison de mourir. Et comme je n’ai pas de raison d’être en colère, c’est hyper compliqué.
Je n’ai que mes deux yeux pour pleurer et un gouffre immense avec lequel apprendre à vivre. On ne comble pas ces gouffres là, on s’habitue juste à leur existence, et on le sait: ça demande du temps. Après son décès, j’ai ressenti une sensation de vertige saisissante sur l’instant, et ce fut la dernière chose que j’ai ressenti.

 

Depuis plus d’une semaine maintenant je suis dans un état d’apathie inconfortable, où seule s’exprime la tristesse qui partage mon champ émotionnel avec le vide. Une semaine que je m’isole. Je suis habituée à ne pas avoir grand chose à faire de plein de trucs mais beaucoup de choses m’animent malgré tout, par contre là mon cerveau a court-circuité. Je sais, mais je ne ressens plus. Je sais que j’aime des choses, des gens, mais rien ne se passe. Je pourrais vendre ma moto et changer de pays ça me serait parfaitement égal, sauf que bien sûr, je n’en ai pas envie.
J’ai passé un moment avec l’envie de rien, j’ai même beaucoup rien fait, parfois y avait même rien qui se passait dans ma tête, mais depuis vendredi, certaines envies se dessinent parfois même si rien ne se passe car je n’ai pas encore l’énergie et que je dors beaucoup. Je ne me complais pas dans cet état fort déplaisant, mais je ne force pas non plus les choses. Ce n’est pas mon état normal alors ça va forcément passer, ça prendra juste le temps que ça prendra et heureusement, je suis entourée des bonnes personnes, qu’elles soient ici ou plus loin. J’en profite d’ailleurs pour remercier encore une fois mes proches et ma commu, vous êtes en or.

 

Et nous conclurons avec ce dont j’ai parlé avant-hier soir: le futur chien. Qui ne s’appellera ni Ursaf, ni Urètre (la personne qui m’a sortie ça hier matin à fait ma journée, gros cœur sur toi!).
Pas maintenant le futur chien. Je n’ai jamais pris un compagnon pour en remplacer un, de même que rien ni personne n’a à me servir de béquille ou de pansement. Pauvre bête. Quand je disais sur ma story qu’émotionnellement je n’étais pas dans un bon état, vous venez de lire pourquoi. Mais plus tard oui, quand j’irai mieux et que ma situation géographique sera stabilisée. C’est juste qu’une adoption se prépare un peu à l’avance et qu’on peut anticiper certains détails sans implication ou projection importante, et ça c’est dans mes cordes. D’ailleurs quelques personnes m’ont envoyé des prénoms en U, parfois très originales voire très belles auxquelles je n’avais pas du tout pensé, et pour le coup même si j’ai dit que je ne partirai pas sur le U, j’en ai quand-même noté certains dans ma liste 🙂 .
Je pense aussi faire son collier. Comme certain•e•s savent je me suis mise à travailler le cuir depuis quelques temps et même si je suis sensée déjà travailler sur d’autres choses, c’est un projet concret qui m’intéresse pas mal. Je vous montrerai ça quand ce sera terminé.
En attendant je vous souhaite une belle journée, prenez soin de vous.

Je crois que Noël arrive beaucoup trop tôt

Nous sommes présentement le soir de Noël et alors que je faisais niquer mes Sims entre deux quintes de toux, je me disais que j’allais passer vous faire un coucou… Coucou que vous ne verrez que demain, si vous n’avez que ça à foutre, alors que j’aurai le fion sur ma moto et un kleenex coincé dans chaque narine.
Lundi dernier en arrivant au boulot, je jetais un coup d’œil dubitatif aux multiples statues illuminées installées sur la place. Je me suis surprise à ne trouver aucun sens à tout ce bordel.
C’est pas que j’aime pas Noël, c’est juste que je ne suis ni catholique ni très attirée par l’aspect commercial des fêtes. Je ne me sens toujours pas concernée par la naissance du ptit Jésus, et suis un peu dérangée par l’idée d’être obligée d’acheter des cadeaux, même si je le fais, au final. Je pars du principe qu’on peut bouffer avec ses proches toute l’année et s’offrir des cadeaux n’importe quand. Mais l’approche des fêtes et de l’ambiance qui va avec ne me dérangent pas, je trouve ça même agréable quand on fait abstraction des gens complètement angoissés par leurs préparatifs. Sans rire je me surprends même à trainer dans le canap devant un ou deux films de Noël, mais pas plus! La niaiserie me met mal à l’aise.
Bref, sur le coup je me suis trouvée limite aigrie! Noël avait même pas commencé que j’étais déjà blasée. Ça peut venir de moi car je m’ennuie très vite des choses, mais quand-même, Noël, on est dedans dès le… Premier novembre!!!
La première a sauter dans le mood c’est Maria qui se met à chouiner pour son chèque annuel dès minuit alors qu’on n’a pas terminé de bouffer les bonbons d’Halloween. Sur ses talons les plateformes de streaming balancent les sorties 2022 à base de chemises à carreaux et de bleds perdus du Minnesota – valeurs surannées mais sûres – les chaines TV aussi je suppose. Aux alentours du 15 (si ce n’est pas avant Halloween d’ailleurs) les premières illuminations sautent sur les lampadaires. Fin novembre tout le monde a planté son sapin Ikea dans son salon parce que je cite “ça réconforte”. On enchainera avec quatre jours de marché de Noël et la nuisance sonore qui va avec, à base de Maria Carey justement, et de Céline Dion qui n’inventent rien pas même un nouvel arrangement. Puis arrivera une pluie de publicités pour acheter ci et ça puisque c’est bien là le but de Noël. Et on se finira dans les centres commerciaux bourrés de gens dans un état second.
Ceci fait moi au 16 décembre mes sapins de Noël me ressortent par les yeux, tout ce bordel me l’a tellement coupée que j’ai même pas mangé un chocolat et je n’ai qu’une hâte c’est d’être au 26 pour démonter tout ce foutoir.
Je sais pas si je suis la seule dans ce cas, mais je fais une overdose de bruits de clochettes et de trucs qui clignotent. Noël, ça dure trop longtemps.
C’est certes toujours très tentant de suivre cette mouvance, mais je pense que l’an prochain je ne me laisserai pas embarquer dans sa précocité vu le résultat 😀 .

Sur ce mes petites Michelines, je vous souhaite de très belles fêtes ici et maintenant, car je ne repasserai probablement pas par ici avant l’an prochain. Prenez soin de vous!

Cet été éclair

Bonjour les gens, j’espère que vous allez bien, que vous avez passé un bel été, et de belles vacances, que vous soyez partis ou non.
Ici, et j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur Instagram: entre quatre murs à l’abri de cet enchainement de canicules, je n’ai rien fait de particulier ni profité réellement de quoi que ce soit. Cet été était bien, j’ai plutôt bien bossé en comparaison d’autres qui furent plus calmes et j’ai même réussi l’exploit de maintenir une température presque acceptable au cabinet.

J’en suis pas à me dire que l’an prochain j’investis enfin dans une clim même si à ce stade j’espère surtout que j’en aurai l’opportunité. Si c’est le cas soyez assurés que je vais sérieusement me pencher sur le problème.
Si je dis ça c’est parce qu’on sait bien que les PME financent depuis toujours avantages et réductions accordés aux autres. Sauf que ce président aiment en plus bichonner les très riches et que comme il faut bien payer pour eux aussi, tous autant qu’on est on s’est fait pulvériser le cul de charges sociales cette année. Et si je râle tous les ans, cette fois ma structure est réellement en danger, avec d’excellents chiffres ce qui est encore plus rageant. [Re]Naît donc de tous cela la question de continuer. J’adore ce que je fais, mais si mon activité ne me permet plus d’en vivre le problème va être réglé fissa. Ça reste un autre sujet que je n’espère malgré tout plus jamais aborder.
A une époque, pas si lointaine d’ailleurs, je me serais mise la rate au court-bouillon (pour moins que ça) mais là, j’ai complètement lâcher-prise, sur tout. Sûrement l’expérience, ou l’habitude, mais comme c’est pas parce qu’on se met dans des états pendables qu’on arrange quoique ce soit, ce n’est pas non plus ce qui aide à être efficace pour faire face à ce qu’on doit traverser. Je me suis rapidement ulcérée avant de passer à autre chose et de complètement lâcher-prise. Sur tout. Je suis passée en mode économie d’énergie, énergie que j’ai investi dans mes tâches professionnelles, et le reste, notamment le quotidien… A été laissé comme qui dirait à l’abandon.
Ça fait du bien.
Dans mon quotidien je suis assez cadrée, mais pas nécessairement ordonnée. La Reine Mère s’est toujours demandée comment je faisais pour m’y retrouver dans mon bordel alors qu’à mes yeux il n’y avait pas vraiment de bordel. C’est mon ordre et je m’y retrouve, même si j’ai appris à faire quelques efforts viteuf avec le temps.
La semaine qui a précédé mes vacances, j’étais complètement en roue libre, peut-être par envie, besoin ou par nécessité voire lassitude, ou peut-être tout ça. Je suis devenue le level du dessus du j’en ai rien à foutre de rien et j’avais beau essayer de me sentir concernée par… La vie en général on va dire, tout glissait.
Les vacances ont été très reposantes, j’ai fait ce que j’aimais, ce que je voulais quand je voulais et je me suis pétée le dos toutes les nuits sur un putain de matelas trop dur (aucun rapport). Sans rendre de compte ni informer qui que ce soit, sauf de mon mal de dos tous les matins à tout le monde. On est bien quand on est libre mentalement et ça fait du bien, tellement que j’ai eu du mal à reconnecter en rentrant, malgré les obligations et la pression qui m’attendaient sur le pied de guerre (et la taxe d’ordures ménagères aussi) au retour. Parfois je les ressens, souvent je n’ai aucun mal à m’en foutre.
Si on laisse la partie pro de côté, qui va très bien en soi… Un matin je me suis réveillée au sens littéral et figuré, et putain ma baraque était dans un état abominable…

Partout où je posais le regard c’était le bordel, des trucs qui traînaient et des dossiers en souffrance (= des choses qui attendaient d’être faites, vis ma vie de bricolette). Ça devait faire un moment que c’était comme ça mais a priori je m’en foutais un ptit peu plus qu’à ce moment précis.
Après n’avoir absolument pas cherché à mettre en place un plan d’attaque pour optimiser les diverses actions à entreprendre pour venir à bout de ce merdier parce que même ça je m’en fous profond, bah j’ai commencé à m’occuper des bricolettes que j’avais envie de bricoler car si je bricole c’est parce que j’aime ça et pas pour en terminer le plus possible, tout à repris des allures regardables après un rangement des familles et j’ai fait 7 putains de machines à laver. Et la poussière. Tu connais les plumeaux Swiffer? Putain c’est la vie.
Je suis outrée comme c’était chiant, vraiment. Je pense que je ne suis plus d’accord pour vivre cette vie d’adulte.
Plus sérieusement, même si j’étais très sérieuse, c’est l’automne et j’adore cette saison, mais tous les ans je passe au travers, occupée à m’occuper de tout et préoccupée par de la merde qui ne m’apporte rien. Alors cette année, j’ai envie de profiter et c’est ce que je vais faire.
Finalement, je vais continuer sur ma lancée du j’en ai rien à caguer, aller me promener, traîner au coin du feu le soir, lire tous les bouquins que je dois lire depuis des mois au lieu d’en acheter toutes les semaines pour les entasser et ça ira très bien comme ça. On verra bien combien de machines à laver j’aurais à faire quand l’hiver se pointera.

Coucou la crise!

Depuis quelques semaines, ça part en couille. Je vais répéter un truc que vous avez déjà lu ici cent cinquante quinze fois en bientôt 22 ans*: je m’emmerde. Sauf que cette fois, c’est de l’emmerdement ++ hum… +++++++++, en vrai.
Ma surperviseure a statué [bien trop] joyeusement [à mon goût] sur une crise de la quarantaine, chose à laquelle j’ai répondu que c’était environ la vingtième en quarante ans et que ça commençait à me fatiguer, mais qu’effectivement celle-ci est un peu plus chiante que les autres. Je l’ai vue avoir son illumination quand j’ai parlé de m’acheter une Porsche. Il est vrai qu’on est typiquement dans le cliché de cette crise, sauf que ma réflexion date d’avant que ça commence, que c’est pas comme si c’était la première, Porsche ET crise d’emmerdement non plus.
Je me suis permise de lui expliquer à quel point c’était agréable de chialer en Porsche et que justement, comme en ce moment je peux chialer toutes les 4 minutes ça m’aiderait. Même si c’est pas le but et que je vais arrêter de chialer au bout d’un moment.
Les raisons de ma crise de la quarantaine, c’est que au choix: tout va mal, tout me fait chier, je m’en fous de tout, j’ai tout foiré, alors que sous anxiolytiques (je suis bien plus lucide détendue), je trouve que 90% de ma vie va bien ou… N’est pas si dégueulasse. Dans les faits Mathurin, j’ai réussi tout ce que j’ai entrepris. Mais je m’en fous, quand-même, y a rien qui va. Je sais que dans mon état normal je suis un peu tordue mais putain là, mettez-moi la palme d’or du non-sens avec supplément Golden Globe de pétasserie dans la tronche.
Donc si tu pensais que la crise de la quarantaine c’était de ne pas supporter d’avoir 40 ans: pas du tout.
Du coup qu’est ce qu’on fait, quand on traverse une crise de la quarantaine? Bah on se recentre, on fixe des nouveaux objectifs et/ou on réévalue leur réalisabilité et tout le niania de psy. J’en ai déduit qu’une Porsche électrique serait peut-être mieux qu’une thermique… Ne me jugez pas, ma superviseure l’a déjà fait hein et puis je pars de loin: je suis sur un terrain de je-m’en-foutisme gluant. Le furoncle sur la quiche, c’est qu’en plus, je suis d’une ingratitude innommable. Ma satisfaction par rapport à quelque chose de positif dure environ 10 minutes, après: je m’en fous ça n’a pas de sens.
Je résume, mais vous n’imaginez pas à quel point ça me fait du bien de coucher tout ça ici, en ouverture à vos jugements sur lesquels je chie. Limite je vais déjà mieux. Limite.
Et puis la vie, la vie se pose là, il a fallu que pile maintenant, je reçoive mes nouveaux titres. Allez! Une occasion de plus d’être ingrate.
C’est vrai que ça fait 10 ans que j’exerce. Mes dix ans d’exercice, c’est plus de 400 patients et un parcours exemplaire… Sauf avec les pervers.es narcissique.s mais comme ces gens ne sont pas malades c’est les autres ça compte pas. Dix ans que je me bats avec mon syndrome de l’imposteur, dix ans que je ne prends pas plus de 15 jours de vacances par an, et dix ans et trois arrêts de travail: une grippe, le décès de ma mère, et le COVID.
Quand j’ai commencé mes études il y a 17 ans, on m’a retourné le cerveau pour faire ce merveilleux travail. Encore aujourd’hui c’est toujours désagréable d’être vérolée mais on s’y fait. En dix ans y a eu des pertes, une grosse perte financière pour me lancer déjà même si c’est la règle, et des pertes humaines. Je ne regrette rien, à part mes tunes. En dix ans y a eu des trucs hyper-gratifiants qui me sont passés par-dessus car j’avais la tête dans le guidon et pas le temps de les introjecter correctement. Des trucs hyper-positifs car pour moi il n’y rien de plus incroyable que d’aider les gens à se libérer de leurs vieux schèmes et à se réaliser. Et énormément, énormément de boulot. J’ai appris beaucoup aussi, en dix ans, professionnellement évidemment, mais aussi personnellement. Je socialise comme si j’avais fait ça toute ma vie, j’en copine même avec le maire. Si y a dix ans on m’avait dit ça… J’aurais lolé gras.
C’est bien, ce que j’ai fait, mais je n’en tire aucun bénéfice.
Après avoir ouvert l’enveloppe et compris ce que c’était, je me suis décomposée comme jaja en bas de l’escalier. Devant cette scène hautement improbable, si on avait pas été lundi mon banquier serait probablement sorti avec des kleenex une bouteille d’eau, peut-être même un papier quelconque à signer, et ça aurait été improbable aussi mais parfaitement plausible. A l’heure où je pense à tout planter pour devenir caissière car j’en ai plein le cul et que si j’avais su j’aurais jamais fait ça je deviens didacticienne et superviseure. Il y a de quoi être au moins contente… Sauf que là ça sonne comme une condamnation à faire ça encore pendant dix ans. J’aime mon job, c’est le job le plus absolu qui soit, mais c’est la plus grosse connerie de ma vie et je ne supporte plus la pression des charges sociales COLOSSALES.
Sur ce… Ca fait quelques jours que je dors 4h par nuit et je commence à accuser le coup alors je vais vous laisser ici. Je ferai une conclusion un jour, quand ce sera finit.

* Ce post est définitivement un post de vieille personne.