Scalpel

Depp vs Heard

Je viens de terminer la série disponible sur Netflix Depp vs Heard et clairement je ne pouvais pas ne pas réagir. Je ne suis pas là pour alimenter le débat. J’étais pas là, ni durant leur vie de couple, ni pendant le procès, je ne connais pas ces gens et plus simplement j’en ai rien à braire. Donc si vous voulez mon avis, il n’y en a pas.

Je ne comprends pas qu’on puisse rendre public un procès concernant des faits ayant eu lieu dans la sphère privée, même de deux personnalités publiques, et je comprends encore moins l’attitude du tout-venant qui s’est roulé dans l’affaire sur la seule base de l’affection portée à un acteur. C’est de ça dont il va être question d’ailleurs, et ça risque d’être moche.

On a tous entendu parler de ce procès, et si ce n’est pas le cas, on a au moins vu passer des vidéos représentants Amber sur les réseaux. Je n’ai pas suivi le déroulé à l’époque, par contre je me suis bien aperçue que la pauvre meuf était tournée en ridicule à tous les niveaux. Sans aller chercher nécessairement plus d’infos car j’ai d’autres choses à faire dans ma vie, ça m’avait fait penser au lynchage en règle de quelqu’un qui avait attaquée la mauvaise personne. En considérant le sujet et la période, ça m’a tristement étonnée.

 

C’est-à-dire que j’aimais à penser qu’à notre époque on faisait preuve de bienveillance dans ce type d’affaires, étant donné que n’importe qui devrait être largement sensibilisé aux diverses problématiques rencontrées par les victimes souhaitant se faire entendre, comme par exemple celle où la dite victime doit prouver qu’elle a vraiment été victime. Car oui, rien que ça est une problématique.
Pour travailler tous les jours avec des personnes victimes de divers comportements… J’observe qu’il est toujours très fastidieux de coincer un agresseur (ou une agresseuse, d’ailleurs), à moins qu’elles ne se soient retrouvées à l’hôpital avec de très sérieuses blessures (et encore…!). Les “petites” violences, celles qui ne nécessitent que peu de soins ne sont souvent pas prises en compte comme elles le devraient (même par les victimes qui ont cette tendance à les minimiser), et les violences psychologiques sont presque impossibles à prouver. Quand on connait le parcours des victimes, leur psychologie et ses mécanismes, quand une se décide à parler dites vous bien qu’elle a un putain de courage: pour tout ce que ça lui coute, mais aussi pour ce que ça va lui couter qui peut être pire que ce qu’elle a déjà vécu.
Les victimes savent qu’elles prennent le risque de voir leur parole remise en cause, d’être ridiculisées, et même d’être rendues responsables de ce qui leur est arrivé, d’ailleurs c’est ce qui se passe le plus souvent quand la procédure n’aboutit pas plus simplement au non-lieu. Étant donné la difficulté pour amener des preuves flagrantes et la capacité sociétale à minimiser les faits, on sait bien que “parole contre parole” donne rarement gain de cause à la bonne personne.
Beaucoup reculent évidemment, mais qui aurait envie de mentir pour subir tout ça? Je ne dis pas que les coups montés n’existent pas, mais je suis peu convaincue qu’il y en ait autant qu’on se plait à nous le servir. Et puis je sais pas… Un coup monté devrait bien porter son nom, c’est étonnant qu’il y ait tant d’échecs.

 

Je pensais aussi qu’il y avait un fond d’authenticité et de sincérité, derrière ce néo-féminisme bruyant et tout aussi sélectif dans ses combats et qui fait beaucoup parler de lui depuis quelques années… Nan j’déconne.
On pourrait se dire que c’est le documentaire qui est monté de manière à ce qu’on pense que beaucoup de femmes se foutent volontairement de la gueule d’Amber. Sans même savoir ce qu’elle avait réellement vécu, mais dans les faits c’est juste vraiment ça: un lynchage. Après il est possible que toutes les femmes ne soient pas sensibles aux causes féminines, encore emprisonnées dans le carcan du patriarcat qui nous divise. Ou alors qu’encore au niveau intellectuel de la pintade de salon, elles se soient juste faites leur propre avis sur une histoire qui ne les regardaient pas dans une ignorance incontestable. Ou peut-être était-ce juste l’envie de faire des vues ou du like sans effort ni discernement.
Dans tous les cas je pense qu’un doigt est pointé sur ce qui couille, en plus de la justice.

 

Le fait que ce soit Depp, a exacerbé des comportements féminins assez typiques, archaïques et peu glorieux, un festival de gourdes qui minaudent parce qu’elles aiment un acteur, envers et contre tout. Palme pour celles qui font ça en intellectualisant maladroitement la démarche bordel vous ne trompez personne même avec vos lunettes sur le nez. Ambiance 12ème siècle, toutes les femmes du village se rallient aux mâles suite aux accusations contre la boulangère d’avoir montré un peu trop de cheville au forgeron pendant la fête du salsifi, ou l’art de se torcher le cul et de montrer un asservissement complet à l’homme. Pécheresse va.

Chez les femmes, il semblerait qu’on manque d’instinct de conservation du groupe, ce qui peut partiellement s’expliquer de part le fait qu’historiquement parlant, nous avons toujours été en compétition les unes avec les autres.
En tant que personne de moindre importance aux yeux de la société, la femme a toujours du aller chercher l’attention des mâles pour exister, sa valeur étant d’ailleurs réduite à ce fait: sa capacité à capter l’attention masculine, ce qui existe encore puisque l’apparence physique demeure le produit d’appel prédominant dans l’exercice. Encore aujourd’hui, beaucoup de femmes mettent tout en œuvre pour aller chercher cette attention afin de s’accorder une valeur, consciemment ou non.
L’estime de soi étant une caractéristique plutôt essentielle à une existence de qualité et les vieux schèmes ayant la peau bien dure surtout quand ils perdurent depuis des siècles, celles qui n’arrivent pas à glaner cette attention peuvent se sentir en danger (même si ça n’a plus lieu d’être aujourd’hui, on parle bien de schèmes), alors la guerre est déclarée d’une manière ou d’une autre aux femmes qui, a priori, réussissent mieux dans l’exercice. Une guerre prenant plusieurs formes, et qui peut se manifester des manières les plus basses qui soient dès qu’une brèche se forme. Et pour le coup, on ne verra jamais une si belle cohésion, des femmes si soudées et fédérées que quand elles doivent faire la misère à une autre. Rassemblement qui disparait d’ailleurs aussi vite qu’il se forme, dès lors que la cible a bien été éliminée.
Au 21ème siècle on en est encore là putain. Ça fait des phrases sur la charge mentale et ça veut déconstruire les mecs MAIS ON EN EST ENCORE LA PUTAIN.

 

 

Vous savez quoi? Il reste gavé de combats à mener pour la cause féminine, en plus de celui de pas être obligé de s’épiler ou les autres batailles de feignasses dont on se cague bien sec. Peut-être que quelques vilains hommes viendront nous mettre des bâtons dans les roues… Mais entre celles qui se disent féministes alors que ce qui les anime n’est qu’un grief personnel contre “les hommes” – pas toutes, pétez un coup – et des nullardes québlo dans l’histoire dans nos rangs… Je sais pas qui des hommes ou des femmes vont être les plus handicapants dans le process.
Que les mâles dominants se rassurent, l’avènement des femmes ou même l’égalité, c’pas pour demain parce que pour avancer, va falloir que certaines comprennent d’où elles viennent et ce qu’elles doivent changer, elles aussi.

A propos de Freud

Depuis le temps que je veux faire ce post il a fallu que je me décide au pire des meilleures moments d’une période extrêmement intense de travail pour retourner ma bibliothèque afin de trouver et relire, les bons ouvrages pour documenter au mieux et au plus près le sujet d’aujourd’hui: Freud, a t’il vraiment dit que l’Enfant voulait copuler avec sa mère/son père?

“La psychanalyse accorde, comme on sait, une très grande importance à la sexualité dans le développement et la vie psychique de l’être humain. Mais cette thèse ne se comprend que si on mesure la transformation qui a été rapportée du même coup à la notion de sexualité dans l’appréhension psychanalytique de l’homme […] Si l’on part de la vue commune qui définit la sexualité comme un instinct, c’est à dire comme un comportement préformé, caractéristique de l’espèce, avec un objet (partenaire du sexe opposé) et un but (union des organes génitaux dans le coït) relativement fixes, on s’aperçoit qu’elle ne rend compte que très imparfaitement des faits fournis tant par l’observation directe que par l’analyse.”
Vocabulaire de la psychanalyse – J. Laplanche et JB Pontalis (1967)

J’ai entendu ça pour la première fois en amphi, durant ma quatrième année d’étude, suite à la sortie d’un énième brûlot pointant du doigt Freud pour ses théories à la con.
Après 4 années d’études en psychanalyse à bouffer du Freud et assimilés TOUS LES JOURS, ce point m’avait donc totalement échappé? Incroyable Marie-Micheline! J’en étais arrivée là, sans rien biter ni au complexe d’Œdipe ni à la théorie sexuelle! Heureusement qu’il me restait trois ans pour tout reprendre LOL.
Cette idée, comme quoi Freud-a-dit-que…, a fait beaucoup rire, réaction que j’observais de loin, ne me considérant pas le moins du monde légitime pour avoir un quelconque avis analytique sur l’auteur de ce raccourci vulgaire. Avec du recul, quelques années plus tard et aussi quelques années de pratique et d’application de la psychanalyse, je ris de ce souvenir mais suis également embarrassée.
Appréhender la lecture d’un livre de Freud ou de n’importe quel ouvrage de psychanalyse nécessite un ajustement de l’usage du vocabulaire tel que nous le connaissons. Effectivement, en psychanalyse certains termes n’ont ni le même sens ni la même portée que dans le langage courant. Néanmoins, ces ouvrages ne sont pas réservés à des initiés, car quasi tout le temps, les auteurs prennent le temps d’expliquer comment ils utilisent un terme et quelles subtilités éventuelles ils lui donnent afin de se rendre abordables par le plus grand nombre.
En ce sens pour lire et comprendre un bouquin de psychanalyse pour ce qu’il est et pour saisir correctement le sens de son matériel, il faut effectuer une certaine gymnastique intellectuelle pour tout remettre en ordre. Effort de lecture qui devra être revisité pour chaque auteur car si tous utilisent plus ou moins les mêmes termes, leurs subtilités sont susceptibles de varier. Tu vois le délire? Maintenant tu comprendras certainement mieux pourquoi les étudiants en psycho trimbalent le même bouquin six mois durant.
Du coup ça m’étonne moyennement que certaines personnes, aient pu lire des brides de Freud ou je ne sais qui d’autre, en pensant avoir lu quelque chose alors qu’elles sont à côté de la plaque, et qu’elles doivent en écrire un livre pour liquider l’indignation qui les anime. Seulement, il devient fatigant à la longue de lire les mêmes inepties, d’autant plus que je n’ai pas l’impression que quelqu’un prenne la parole là dessus.

Qu’est ce que la sexualité pour Freud?

En psychanalyse, la sexualité est un terme généraliste qui désigne la recherche du plaisir au sens large, ce qui est bien différent de la définition usuelle où “sexualité” ne définit que ce qui a un rapport avec la reproduction, ses comportements, et les organes reproducteurs.
Voilà pourquoi tout est relié à la sexualité dans le travail de Freud puisque le psychisme, est câblé sur la recherche de plaisir et l’évitement du déplaisir.
… Si ce n’était pas déjà le cas, c’est ici que vous prenez conscience que vous êtes en train de lire un pamphlet chiant et peu vendeur, mais la Direction ne s’en excusera jamais.

“Peut-être me fera t-on l’objection que tout cela n’est pas de la sexualité. J’emploie le mot dans un sens beaucoup plus large que l’usage ne le réclame, soit. Mais la question est de savoir si ce n’est pas l’usage qui l’emploie dans un sens beaucoup trop étroit, en le limitant au domaine de la reproduction. […] le psychanalyste prend le mot de sexualité dans une acceptation totale, à laquelle il a été conduit par la constatation de la sexualité infantile.”
Cinq leçons sur la psychanalyse – Freud (1909 & 1924)

Quand il s’agit de la sexualité infantile, le terme ne désigne en aucun cas une hypothétique sexualité génitale et reproductive, telle que nous pouvons la pratiquer à l’âge adulte. Et si vous vous demandez pourquoi (on sait jamais hein), c’est parce qu’un jeune enfant n’a pas les connaissances, ni les capacités intellectuelles, psychiques et physiques, de conceptualiser et encore moins d’acter cette sexualité génitale d’adulte. En d’autres termes, un rapport sexuel. Et Freud, tout comme nous tous, le savait. Donc au lieu d’employer l’expression “sexualité infantile”, on pourrait tout aussi bien dire “recherche de plaisir dans le développement de l’enfant”.

“Il est instructif de constater que l’enfant, sous l’influence de la séduction, peut devenir pervers polymorphe et être poussé à toutes les transgressions possibles. Cela montre qu’il porte dans sa prédisposition les aptitudes requises; la réalisation de ces transgressions rencontre, de ce fait, de faibles résistances, car les digues psychiques contre les excès sexuels – la pudeur, le dégout et la morale – ne sont, selon son âge, pas encore édifiées ou juste en passe de l’être.”
Trois essais sur la théorie sexuelle, Disposition perverse polymorphe – Freud (1905 – Version définitive de 1920)

Avant d’aller plus loin, veillez à vous détacher de la notion sociétale de jugement dans le terme perversion, qui en psychanalyse, désigne factuellement l’investissement d’une partie du corps autre que les parties génitales, dans l’objectif de se procurer du plaisir. Même si, ce n’est pas nécessairement le plaisir génital qui est recherché. Oui je sais que c’est tortueux, c’est pas pour rien qu’on passe 7 ans à essayer de tout comprendre correctement, mais je vous jure que quand on y arrive, tout coule de source.

 

L’enfant, dans l’innocence qui le caractérise, peut tout aussi bien s’attarder sur ses parties génitales, comme il peut jouer avec ses pieds ou encore mettre ses doigts dans sa bouche, pour 1000 raisons. Mais s’il le fait, c’est parce que toutes parties du corps confondues, ça lui est agréable, ça lui fait du bien. Si ça n’interpelle personne qu’un enfant suce son pouce, ce qui pose souvent souci chez les adultes qui constatent qu’un enfant explore ses parties génitales, c’est leurs propres filtres. Filtres qu’il faut laisser de côté pour appréhender ce qui se joue chez l’enfant (qui lui n’a pas de filtre), c’est à dire: pas plus qu’une découverte, proche du non-événement, suite à laquelle l’adulte devra malgré tout lui transmettre un cadre neutre et bienveillant.

“Nous avons posé le concept de libido comme une énergie quantitativement modifiable à l’aide de laquelle on pourra mesurer des processus et des conversions dans le domaine de l’excitation sexuelle. […] L’analyse des perversions et des psychonévroses nous a permis de découvrir que cette excitation sexuelle n’est pas fournie uniquement par ce que l’on appelle les parties génitales, mais par tous les organes du corps.”
Trois essais sur la théorie sexuelle, La théorie de la libido – Freud (1905 – Version définitive de 1920)

Afin de lever le voile sur le sens du terme libido, qui encore une fois, n’est pas employé de la même manière qu’on peut le faire dans le langage courant:
“Libido est une expression empruntée à la théorie de l’affectivité. Nous appelons ainsi l’énergie, considérée comme une grandeur quantitative – quoiqu’elle ne soit actuellement pas mesurable – de ces pulsions qui ont à faire avec tout ce que l’on peut comprendre sous le nom d’amour”
– Psychologie des masses et analyse du moi – Freud (1921)

 

En gros, tout le monde aura compris ou découvert que la psychanalyse possède un vocabulaire qui lui est propre, comme tant d’autres domaines. Ce qui heurte la sensibilité des gens, c’est qu’ils pensent que ça touche à leur sexualité et on le sait, la sexualité est un sujet encore très problématique aujourd’hui chez beaucoup. On conviendra par exemple, qu’on s’indigne beaucoup moins quand on plante les sardines de la tente, certainement car le camping étant une activité plutôt populaire, tout le monde sait qu’on n’enterre pas des poissons pour éviter que la Quechua ne parte à l’aventure avec son ami Mistral.
Imaginons maintenant, pour rigoler, que le camping soit une activité peu répandue, que la plupart des gens ne connaissent le camping que par des détails et des ouï-dire. Et imaginons que cette histoire de sardines pop auprès de personnes qui n’y connaissent rien. Certaines vont chercher à savoir ce que sont les dites sardines parce qu’il est peu probable qu’on fixe une tente avec des poissons, d’autres vont s’en foutre vu qu’elles sont pas concernées, et les réactionnaires vont s’insurger parce que les campeurs maltraitent des poissons. Maintenant mettez-vous à la place des campeurs avec leurs piquets quand on les accuse de torturer des clupéidés… Mettez-vous bien en situation s’il vous plait… Voilà…. Très bien… Voici l’allégorie parfaite de l’effet que ça fait quand t’es psychanalyste et qu’on te dit que Freud à dit que les mère veulent pécho leur fils et la fille veut pécho le père blablabla. Je suis bon public (c’est faux) je ris de ma connerie comme de celle des autres (ça c’est vrai), mais cette vieille blaguounette est malaisante à la longue.

L’inceste dans l’œuvre de Freud

Maintenant que vous avez une base lexicale certes incomplète mais suffisante, vous êtes parfaitement capables d’appréhender ce qui va suivre.
Allez, installez-vous encore un peu plus confortablement ça va bien se passer.

“Le rapport de l’enfant avec la personne qui s’occupe de lui est pour celui-ci une source constante d’excitation sexuelle et de satisfaction depuis les zones érogènes, d’autant plus que sur ce point cette personne – en règle générale, tout de même, la mère – destine à l’enfant des sentiments qui proviennent de sa vie sexuelle à elle, le caresse, embrasse, berce, et le prend très clairement comme substitut pour un objet sexuel à part entière”
Trois essais sur la théorie sexuelle, Objet sexuel de la période du nourrisson – Freud (1905 – Version définitive de 1920)

J’avoue que sortie de son contexte et en ignorant tous les éléments de compréhension que je me suis faite chier à rassembler ici, on pourrait se demander si Freud n’est pas en train de nous dire que la mère prend son enfant pour un godemichet.
Mais non, la sexualité n’étant pas définie de la même manière chez Freud, ce qu’il dit, c’est simplement qu’au travers du plaisir qu’elle prend à s’occuper de son enfant, de l’amour qu’elle lui donne et des soins qu’elle lui apporte, elle transmet ce que sa propre mère lui a transmit à elle: la capacité d’être bien et d’y prendre du plaisir, et la capacité d’aimer et d’y prendre du plaisir, ce qui est par extension pour Freud et d’autres, une base indispensable pour la survie de l’espèce.
Et sans m’attarder sur le sujet car je pense que vous avez saisi le principe, ce qui va dans un sens va dans l’autre, Freud ne dit pas non plus que l’enfant souhaite un acte sexuel génital avec un de ses parents. Ni en période Œdipienne, ni après.
Quand on a toute la compréhension de ces propos, c’est finalement assez simple et logique puisque observable. Mais Freud le dit en ses termes, et ces derniers sont proprement incompréhensibles pour les personnes qui ne souhaitent/cherchent pas, à comprendre les théories psychanalytiques derrière leur vocabulaire trompeur (et c’est peu dire, je sais).

Ah ben merde, il n’y a pas de sujet en fait?

Disons que le dit sujet n’est pas où l’on voudrait qu’il soit.
De nombreux et nombreuses psy/médecins ont validé et observé la théorie de la sexualité infantile de Freud, certain•e•s l’ont même enrichie, d’autres sont encore allé•e•s plus loin, ce n’est pas un vicelard isolé comme beaucoup le prétendent. D’ailleurs, si on ne s’attardait pas tant sur une mésinterprétation de son travail et si on voulait le tacler pour de vraies raisons, on pourrait par exemple mentionner le fait que ce soit un misogyne déplorable. A côté de ça, Freud était un homme de son temps, qui a observé son époque avec ses us et coutumes. Beaucoup de choses ont évolué depuis, tout comme la psychanalyse, même s’il en reste le père fondateur et que son travail demeure fabuleux.
Et Freud est mort.
Le sujet, c’est que comme souvent, l’humain est une feignasse poly-névrotique qui s’emmerde profondément dans cet ère moderne. Voilà pourquoi toute occasion est bonne à prendre pour se distraire, dont celle de gober et disperser des informations partielles et fausses.

En conclusion

La psychanalyse n’est peut-être pas une science mais elle est encore moins une religion. J’aimerais appuyer sur le fait que je ne fais pas part ici d’une interprétation personnelle, mais d’une tentative de vulgarisation.
Tout à chacun est à même de comprendre une théorie psychanalytique dès lors qu’il se donne la peine de le faire, en commençant donc, par prendre connaissance du sens des termes employés. Les auteur•e•s précisent et expliquent toujours leurs “abus de langage”. Mieux, il y a même un dictionnaire spécifique qui prend la peine de répertorier toutes les manières d’approcher les termes et points clés. Il est donc impossible de faire diverses interprétations.
La psychanalyse n’est pas un sujet fondamental à maitriser dans sa vie pour pouvoir jouir de son existence et ce n’est donc pas grave de ne pas connaitre et comprendre les grands concepts psychanalytiques mais: ne faites pas des putains de phrases sur les sardines si vous n’avez jamais fait de camping.

Merci, c’était magnifique

Dans ma vie j’ai la flemme et pas le temps pour les trucs qui servent à rien et je suis convaincue que je loupe tous les teas et de sérieuses occasions de me marrer. Je ne ris ni ne me réjouis du malheur des autres, par contre, dans ce monde où il n’y a pas de justice, un peu de justesse est appréciable et il m’arrive de rire un ptit peu du malheur des gens qui me chient dessus quand ils se mettent eux-mêmes dans un bourbier :).
Je suis ravie que les planètes se soient alignées pour m’offrir ce sympathique divertissement et cet apport d’informations fort éclairantes. J’en fais un post maintenant car étant une personne qui se désintéresse vite en plus de ne pas avoir d’inspiration pour poster, dans quelques heures je n’en aurai plus rien à foutre alors c’est maintenant ou jamais.
Cette personne est la pire personne contrôlante que je connaisse, de fait en plus de m’être hautement insupportable, ses côtés sadiques me font aussi flipper sur les bords. C’est la seule personne sur terre qui m’ait dit que si elle se montrait détestable c’était pour mon bien et parce qu’elle était quelqu’un d’incroyable et sa famille, et son chien, et ses amis, et toute sa vie (sisi). Choquée par tant d’égard à mon endroit je lui ai laissée l’illusion de contrôler la situation et j’ai fuit sans aucune manière. Face à ces gens moi je ne lutte plus Lucette, perdre mon temps m’insupporte. Ça aurait été interminable en emmerdes inutiles même en lui exposant les meilleures raisons du monde vu qu’elle n’écoute rien. Il faut qu’elle contrôle tout sinon elle s’effondre et si c’est le prix de ma paix, ben tiens, prends cette petite manette, fais mumuse, tires-en les conclusions que tu veux et ciao. A ce sujet si parmi vous il y en a qui ne captent pas pourquoi d’un coup on les évite, on se distancie ou on les ghoste, bah… C’est peut-être parce que vous êtes trop chiants, pensez-y avant de remettre toute la faute sur celleux qui s’éclipsent. On dit ça comme ça, on y reviendra peut-être un jour.
Comme toute personne de cette condition, elle projette tout et tous ces maux sur les autres. On peut être catalogué d’hypocrite pour un truc à la con pendant qu’elle occulte éhontément le fait qu’elle se foute de la gueule de la totalité de son entourage h24. Se remettre en question? Superficiellement seulement, car tout est investi dans la sur-face.
La sur-face (ou faux-self), façade se voulant parfaite et bien organisée, baignée de pensées positives et bienveillantes à vomir, self de fortune qui tyrannise toute personne qui s’en approche en exigeant d’elles qu’elles en deviennent le ciment à leur propre détriment. Ah c’est lumineux hein, tellement que si tu fais pas gaffe ça te crame, un plaisir. Du coup ça fonctionne toujours un temps, mais personne ne résiste à sa propre annulation et dégradation, quel que soit son degré d’implication.
Ensuite, comme toute personne emprisonnée dans son faux-self, donc étant incapable de s’apporter elle-même des éléments adéquats pour se construire et évoluer, elle se nourrit du self des autres, absorbant plus ou moins partiellement le self d’individus choisis pour magnifier/entretenir sa sur-face. Absorption suivie d’une sur-valorisation de son garde-manger s’il est dans ses bonnes grâces, ou d’un dénigrement passif-agressif voire agressif tout court, le cas échéant. Les fanfaronnades sont courantes aussi, pour valider son existence qu’elle veut formidable, auprès des autres.
Et le schéma se répète, toujours, engendrant dégâts et incompréhensions chez ceux qui s’y frottent de trop près, et certainement chez elle aussi vu qu’elle persiste à faire de la merde. Ouais, on est quand-même sur une toxicité relationnelle de haut niveau avec des résistances bien chiantes.
Dans le process je me suis délibérément tue. D’une part car je voulais observer, ensuite parce que je ne veux toujours pas de problème. Même si ce genre de personnes sait tout sur tout et surtout tout mieux que quiconque, sachant que je jouis toujours d’une place “de choix” auprès d’elle (persona non grata mais garde-manger de longue date LOL), elle aurait pu entendre et je ne voulais absolument pas, en plus de me mettre dans une position délicate, prendre le risque d’aider quelqu’un qui me dénigre pour faire bien auprès des autres.
Je me secoue la nouille de savoir si cette personne a toujours fonctionné comme ça ou si ce comportement est la résultante d’un événement traumatique, mais d’aussi loin que je me souvienne, ses actions ont toujours plus ou moins eu un arrière-goût de désespoir. Désespoir qui prend de plus en plus de place avec le temps, quand il y a du pathos derrière. Elle n’est pas forcément plus conne que la moyenne mais cette fois, on était quand-même dans les hautes sphères de la stupidité. Effectivement le bon sens et la pondération étant les grands absents du dernier mouvement en date, sur le papier le spectacle allait donc être incroyable, sauf qu’il fut court comme une bonne blague à laquelle d’ailleurs j’ai ri, pour la première et dernière fois.
Je dis pas qu’on doit être irréprochable et ne jamais faire de la merde (au contraire en fait), mais putain, à quel moment tu décides que tu vas te ruiner volontairement? A quel moment un être humain est capable de faire abstraction d’une telle odeur de fange pour mieux se rouler dedans? Et surtout, d’où personne n’intervient, au moins pour un petit warning? Non parce que si tous les redflags étaient visibles de là où j’étais, de près c’était sur la table de tout le monde en fait. Alors soit tout le monde est con, peu probable, soit tout le monde s’en fout, certainement, soit personne n’a vu, parce que tout le monde est leurré par la bisounourserie du faux-self en place. On doit se sentir très seul, derrière une telle sur-face. Whatever, ne blâmons pas le clown de faire le clown, sortons du cirque.

Tellement de bienveillance…

Avant-hier soir avait lieu le débat avec les deux incompétents candidats à la présidence Française et ce qui m’a quelque peu interpellée hier, c’est de voir certaines personnes, qui ne vivent pas en France et qui ne sont pas Françaises non plus, se servir de ce fait à des fins personnelles. Parce que tu comprends, elles sont européennes donc elles sont concernées.
… the fuck bitch?
Je capte pas en quoi ces gens qui n’ont rien à voir avec la France s’approprient ce qui se passe ici, d’autant plus qu’il ne se passe rien.
Pour la troisième fois, on se retrouve dans le schéma bien rodé du vide face à la connerie, et comme la connerie à toujours un truc à dire, bien-sûr qu’on va se retaper un Macron pour 5 ans. Faut vraiment pas vivre en France pour pas avoir compris que le FN/RN a toujours été un tremplin confortable pour que quelques péquins passent au pouvoir sans pression. Quant au FN/RN, on doit bien admettre qu’ils se sont tellement détendus du bout qu’ils en ont perdu la quasi totalité de leur électorat.
Ce non-événement politique dégueule beaucoup trop de son cadre quand des gens, se comportent comme des personnages politiques: en récupérant des éléments ça et là pour se glorifier, ici, d’une “bienveillance” malaisante.
Ça rabâche qu’il faut se soucier de l’écologie et des espèces, mais ça vit dans une baraque du 17ème siècle, rénovée mais pas isolée et chauffée au mazout. Ça a quatre gosses, ça fait importer des meubles du monde entier, ça roule en SUV et c’est dans un avion minimum une fois par mois. Heureusement qu’on fait le tri sélectif hein. Chacun fait ce qu’il veut, mais à ce niveau, c’est de l’écologie de principe et ça ne suffit pas pour être légitime pour faire des phrases.
Être contre le fait d’interdire le port du voile dans les lieux publics, taxer les Français de racistes? Ben voyons! Oui, certains Français le sont, par contre pas d’amalgame: toutes couleurs confondues, même si ça ne se fait pas de dire que le racisme envers les blancs existe. Et d’autres qui en ont plein le cul, le deviennent ou sont simplement catalogués de racistes parce que c’est pratique et qu’on ne saurait pas où les ranger de toute façon, sans compter qu’en France, se faire taxer de raciste est définitivement l’affront ultime.
Ici y a quand-même pas mal de problèmes. Bien-sûr que sur le papier nous disposons tous des mêmes droits, mais dans la pratique ce n’est pas tout à fait le cas. Il existe des privilèges blancs, des privilèges religieux, culturels, de couleurs, de sexes, etc. On pond des nouvelles lois tous les jours alors qu’on n’est déjà pas foutu de faire respecter les existantes. La justice est trop souvent laxiste, partiale ou juste ridicule. Le pays est fracturé, en autant de morceaux que de minorités/communautés qui ne peuvent pas se blairer. On pourrait aussi parler de tous les autres problèmes qui n’ont rien à voir avec tout ça mais qui viennent consolider la grogne ambiante. Les Français ne sont pas [encore tous] cons, ils voient, ils constatent tous ces dysfonctionnements parce qu’ils vivent en France.
C’est la France d’aujourd’hui, dans son fonctionnement défaillant, dans ses bases qui s’effritent, dans ses valeurs sur lesquelles les politiques ont chié durant des années. Et pour tout ça et tout ce que j’ai pas dit: une partie de la France n’est pas contente mais, elle ne vote pas nécessairement Le Pen, et elle n’est pas foncièrement raciste, juste fracturée par des années de politiques merdiques. La France a perdu le pilier “égalité”, et elle boite. Après n’allez pas croire que tout est horrible ici non plus, c’est sympa pour plein de trucs quand-même hein, tant que t’as des tunes et pas de problème.
Aujourd’hui on doit voter pour qui? Une qui part en guerre contre le voile ou l’autre avec son melon stratosphérique qui se la pète parce qu’il a filé 100 balles aux pauvres à Noël? Si j’étais arrivée à chier hier matin ça aurait été sur les deux.
Donc quand je lis ces personnes qui jugent sans connaître, et qui créent une opportunité pour glaner du chaland en se présentant comme des personnes je cite d’une grande bienveillance, traduction: pour ancrer un état d’Être qui ne peut pas exister pour tout ce que je viens de dire et ce qui va suivre… Ça me fait rire parce que les problèmes d’estime de soi génèrent toujours des comportements tous plus colorés les uns que les autres. Et ça m’énerve parce que ces gens, déjà branlants dans leur constitution personnelle, brodent par tous les moyens sur du vent pour entretenir le fantasme de ce qu’elles pensent être. Ceci explique certainement cela.
Après elles s’insurgent parce qu’elles prennent des retours de flamme, et ne trouvent rien d’autre à faire que d’inviter celle•ux qui ne pensent pas comme elles à les unfollow.
Dans le jargon ça s’appelle le complexe du gourou, procédé très apprécié des gourous donc, des dictateurs et autres personnalités paranoïaques, et aussi nobles que peuvent être les raisons de base, exemple: “si vous êtes contre le mariage homosexuel je vous invite à m’unfollow”, c’est très moyen sur le fond. Bien-sûr qu’on a le droit de choisir qui nous entoure, mais prétendre être d’une bienveillance incroyable, cataloguer une nation sur du vent et en plus, rejeter l’Autre parce qu’il pense différemment… Si ça c’est de la bienveillance, c’est de la bienveillance de principe, encore. Et ça, ça mérite un unfollow de principe, aussi.
Qu’est ce que ça peut nous foutre que notre avis ne soit pas partagé? Certains sont tellement bancals parfois que rien que pour ça ils se sentent attaqués personnellement, alors que ça n’a toujours-aucun-putain-de-rapport. Refuser les personnes qui ne partagent pas notre avis c’est les renier dans leur Être, dans leur cheminement de réflexion, et dans leur expérience personnelle, qui ont fait qu’elles en sont venues à penser si ou ça. Accepter l’Autre, qui est rappelons le un des fondements de la bienveillance, ce n’est pas lui donner raison et ça ne remet pas en cause non plus nos propres schémas de pensées. J’ignorais que la bienveillance 2022 c’était d’annuler l’Autre.  Laissons nous vivre, si on était tous du même avis, on serait peut-être dans une société idyllique (qui n’est qu’une idée fantasmatique au demeurant) mais on n’évoluerait bien moins vite.
De plus, cette espèce de préoccupation universelle toute occidentale me fait outre chier. Les personnes dont il est question dans ce post sont européennes donc… C’est ce qui justifie selon elles le fait qu’elles aient le droit de l’ouvrir. NON. Et certainement pas en ayant aucun fait valide entre les mains. J’entends que certaines personnes doivent faire des tunes/des vues/des likes avec tout ce qui leur tombe sous la main, pour se sentir exister et/ou générer des revenus, mais feindre une inquiétude aussi artificielle que l’intérêt qu’elles portent à tout ce qu’elles touchent et créer des inquiétudes totalement infondées chez des personnes qui ne sont probablement pas plus informées qu’elles, c’est un peu too much.
La peur de l’arrivée au pouvoir d’un extrême? Bitch please… Le gouvernement actuel est déjà extrémiste à sa manière. Il a chié sur les gilets jaunes, ce qui peut faire rire dit comme ça mais ils étaient malgré tout le symbole d’une partie de la population qui allait, et va certainement toujours, mal. Les affrontements ont souvent été d’une violence telle que des gens ont été blessés voire sévèrement mutilés. On s’est fait cloîtrer chez nous pendant des mois pour un virus qui n’a même pas tué autant de personne que le cancer en 24h (à l’échelle mondiale, calmez-vous). On nous a obligé à se faire vacciner… 3 fois! On a été interdit de toute activité culturelle, on nous a obligé à porter un masque, et séparé de nos proches. Le tout, évidemment, pour le bien de tous, mais comment l’aurait on vécu si c’était Le Pen qui avait exigé tout ça?
Tout est toujours une question de perception, une question de point de vue et au même titre que la bêtise sait se camoufler sans mal derrière les plus beaux principes, l’extrémisme se retrouve souvent partout.

En fait on s’en fout un peu de vous

Exceptionnellement on commence par la conclusion: voilà, on s’en fout!
Soit je vis dans un vivier de gens cons, soit c’est le printemps toute l’année et je ne m’en suis pas rendue compte, soit beaucoup de gens ont perdu toutes notions de bon sens ou toute éducation. Peut-être qu’il y a un peu de tout ça.
J’aime pas les gens hein, au bout de temps d’année tout le monde commence à le savoir. Et dire qu’on aime pas les gens avec cette bien-pensance extrémiste de notre époque, c’est très mal vu, comme tout est mal vu au travers du prisme de la bien-pensance de toute façon puisque cette bien-pensance là précisément est un étendard parmi d’autres d’un manque flagrant de réflexion et d’individuation. Ce que je vais dire peut piquer un peu mais rappelons que le manque de nuances est un trait d’extrémisme avéré.
Tout mon cercle d’ami.e.s est composé de personnes qui n’aiment pas les gens, l’expression est donc un raccourci assez vilain, pour dire qu’on n’aime vraiment pas tout le monde parce que le simple point de ne pas kiffer nos semblables ne nous réunit pas. Je crois qu’à force de te heurter à toute la fange comportementale de cette société, tu finis simplement par fermer la porte. Ce qui est assez dramatique, c’est que ce n’est pas de l’élitisme, puisqu’en soi, nos recherches chez l’Autre sont assez similaires: l’éducation, le respect (qui va avec), et une certaine intelligence. Les bases.
Plus ça va et plus je me distancie des gens et je n’ai jamais autant eu ce besoin de me tenir à l’écart.

Dans un certaine mesure l’Autre n’existe plus

Je ne vais pas renverser un piéton qui traverse, je l’évite simplement comme un obstacle quelconque. Je ne bouscule personne quand je marche, pas plus que je ne fonce dans un arbre s’il y en a un sur mon passage. Que tout le monde se détende, personne n’a sombré dans la psychose ici.
Si avant j’étais déjà très réservée quant au fait d’avoir un contact avec une ou plusieurs personnes, là c’est un gros non. A priori personne n’a rien de pertinent à me dire et je suis fatiguée d’en arriver toujours à la même conclusion que si les gens ont ces attitudes débiles, c’est qu’ils ne sont. Ce constat est d’une tristesse extrême, surtout dans sa répétition significative.

Je suis donc tout le monde fera en fonction de moi

Oui, mais non. On a toujours eu le droit d’Être – incluant la liberté d’opinion – qui on est, même si les bien-pensances successives ne l’acceptaient pas et ne l’acceptent pas toujours, et de Paraitre comme on est, même si les bien-pensances successives ne l’acceptaient pas et ne l’acceptent pas toujours.
Le droit d’Être et de Paraitre nous sont dus, ce qui sous-entend que tant qu’aucune règle (je ne parle pas de codes sociétaux) n’est enfreinte, personne n’a rien à discuter. Sauf les cons, et je suis d’accord, ils sont nombreux. Si t’es dérangé.e par l’apparence d’une personne: regardes ailleurs. Si tu n’as pas le même avis qu’elle et que ton but n’est pas d’échanger: changes de sujet.
Le problème c’est les demandes, implicites ou non, de certains, qui vont au-delà d’une adaptation de l’Autre et qui relèvent d’aliénations comportementales ou d’opinions alors que l’obligation de respect de l’Autre dans son Être et dans son Paraitre et valable pour tout le monde. Personne ne se fera jamais respecter en ne respectant pas l’autre.
Si cette humanité perdure, c’est parce que certaines règles l’y aident. Si on commence à ne plus les respecter, ça va partir en couille. Les cons l’oublient, de plus en plus.

La faute à personne

Plus que jamais on a un gros souci avec la prise de responsabilité.
Anecdotiquement parlant cette semaine j’ai dû monter au second pour demander aux deux mêmes pintades qu’il y a 3 ans (la proprio de l’appart et sa mère qui se prennent pour des Valérie Damidot entre deux locataires) d’éviter d’abuser sur le bruit de leurs travaux qui duraient depuis le lundi. Pour rappel, je travaille toujours dans ce bâtiment où il n’y a aucune putain d’isolation d’aucune sorte.
J’entends bien qu’on se serve d’une perceuse pour faire des trous et d’un marteau pour planter des clous. Par contre lancer des cartons vides dans l’escalier et faire tomber des paquets entiers de parquet flottant sur le sol, c’est pas nécessaire. “C’est pas notre faute on fait des travaux”… Mais meuf à quel moment tu t’es sentie légit pour sortir un truc aussi con sans déconner? C’est tellement à chier ce que tu dis que si je veux te répondre je vais devoir me mettre à ton niveau c’est carrément insultant.
Je prends très fort sur moi dans ces cas là, ces situations sont très répétitives et ça devient extrêmement compliqué de garder mon calme. Après une explication de texte brutale et sans forme car très sincèrement ça ne sert à rien mais alors tellement à rien de parler aux gens… Si ça s’est arrangé c’est parce que le parquet était posé.
Même chose pour la seule gosse de l’immeuble dont la famille a emménagé il y a quelques mois. Chaque fois qu’elle descend l’escalier c’est un festival Thunderdome. Vu que cette semaine c’était vraiment le sbeul dans l’immeuble j’ai pris la liberté de sortir pour demander à la mère s’il était possible qu’elles fassent preuve de discrétion dans les parties communes…
– C’est pas ma moi c’est ma fille
– Je sais, est ce que vous voulez que je m’explique avec elle directement ou vous prenez en compte le fait qu’on est responsable de nos enfants jusqu’à leur majorité et que donc vous allez le faire?

C’est affligeant mais parfois je comprends certains comportements inadaptés de certains ados ou adultes.
Le dédouanement intempestif est devenu largement plus répandu que la projection et si la projection peut être profondément humaine dans ses fondements, le dédouanement est probablement la résultante de l’infantilisation systématique qu’on subit depuis des décennies en France. Dans les deux cas c’est insupportable et sans fin…

… Parce que tout le monde est légitime dans sa connerie

Il y a toujours eu des cons partout mais quand tu prenais deux minutes pour les renvoyer à la niche, ils te foutaient la paix. Depuis deux ans, on est sur du con qui se sent tout-puissant dans sa connerie et qui en plus, se sent parfaitement légitime.
Et si tu es toujours en capacité et en droit de l’ouvrir, ça ne servira à rien, ou alors a envenimer la chose car le con va enfourcher son escabeau d’imbécilités et sauter dans toutes les simagrées wtf possibles pour avoir le dernier mot. Quoique tu dises ou fasses, tu seras toujours le con à la fin et il te le fera bien comprendre. Tu me diras c’est certainement ce qui se produisait avant aussi, car ce n’est pas possible de faire comprendre quelque chose à une personne intellectuellement limitée, c’est juste qu’ils avaient la correction de ne pas nous le jeter à la gueule en partant (ou pas trop).
Je crois qu’on commence à apercevoir ces générations biberonnées à la glorification de l’inculture et de la bêtise issues de parents oui-oui. Magnifique. Castez vite pour la télé-poubelle et partez vite à Dubaï s’il vous plait, merci.

Nous sommes trop nombreux

Il y a trop de gens, où que tu sois tu vas croiser quelqu’un et sur le nombre t’en auras forcément un qui va tenter d’établir une communication.
Les exemples qui vont suivre sont relatifs à mon usage de la trottinette électrique, car sur environ un trajet sur deux, je me fais littéralement hurler dessus.
En aparté, depuis Juin 2020 un vieux me hurle de me casser la gueule chaque fois que je passe devant chez lui. Nous y reviendrons car je suis en train d’en faire une vidéo, mais pour la faire courte, après m’être arrêtée pour lui demander s’il avait pas besoin d’aide je me suis laissée dire que j’étais un danger public. Papy… Je suis sur la route et toi dans ton jardin, tant que je ne décide pas de labourer tes massifs de pétunias tu ne risques rien. Ta gueule.
Sinon on vous hurle qu’il faut mettre un casque. En quoi ça te concerne que je mette un casque que je ne suis pas obligée de mettre? En quoi ça te concerne si je me tue ou si je finis à l’hôpital? Je paye ma sécu assez cher je suis grande, je suis consciente des risques que je prends, je t’emmerde, j’ai déjà un père, va te faire.
La dernière en date, se faire coller en voiture en te serrant contre le trottoir pour t’hurler par la fenêtre qu’il faut mettre un gilet jaune parce qu’on te voit pas. Si tu me vois pas déjà me parles pas. Si tu me vois pas c’est parce que tu me colles au cul depuis 2 bornes et que par conséquent tu es trop près pour voir mon feu arrière, ou que comme la plupart des automobilistes tu es sur ton putain de téléphone et tu ne regardes ni ce que tu fais ni où tu vas.
Bon lui, il est parti sur un sujet d’une extrême sensibilité et il s’est pris une salve de seaux de merde qui lui a fait capter qu’on parlait pas aux gens qui ne demandaient rien. Je suis motarde, on fait pas des phrases sur qui-voit-pas-qui-et-pourquoi sur la route à une personne qui fait l’expérience systématique des automobilistes incapables de regarder ce qui se passe autour d’eux. Jamais.
Encore une fois, ça reflète bien le degré d’assistanat nécessaire au français moyen pour qu’il puisse se conduire correctement. A force d’ajouter des outils de signalement des trucs et des machins on embourbe complètement les gens dans une dépendance à ces ajouts sur lesquels ils vont s’appuyer systématiquement et au final ils deviennent complètement incapables de se débrouiller seuls.
Gilets jaunes ou pas ou bandeau de LED dans le cul ou pas si tu regardes la route tu verras ce qui se passe sur la route. ALORS TA GUEULE.
Pour terminer, il faudrait dire à toutes ces personnes bienveillantes et soucieuses de ma santé (bon sauf le vieux lol) que ça se fait pas d’hurler sur des gens qui sont concentrés sur ce qu’ils font. Ça peut les surprendre assez pour leur faire avoir un mauvais réflexe et donc potentiellement leur faire faire des conneries, comme les faire tomber… Sans casque et sans gilet jaune. Encore une fois putain qui réfléchit?
On vit dans une société ou quand t’as vraiment besoin d’un coup de main les seules personnes qui bougeront sont ceux qui le feront pour filmer, pourquoi se mêler de ce que font les autres alors qu’ils n’ont rien demandé et qu’ils n’ont besoin de rien, ça n’a aucun putain de sens.
Je vous laisse mettre la conclusion moi faut que je pisse. Bisous.

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