Cet été éclair

Bonjour les gens, j’espère que vous allez bien, que vous avez passé un bel été, et de belles vacances, que vous soyez partis ou non.
Ici, et j’ai déjà eu l’occasion de le dire sur Instagram: entre quatre murs à l’abri de cet enchainement de canicules, je n’ai rien fait de particulier ni profité réellement de quoi que ce soit. Cet été était bien, j’ai plutôt bien bossé en comparaison d’autres qui furent plus calmes et j’ai même réussi l’exploit de maintenir une température presque acceptable au cabinet.

J’en suis pas à me dire que l’an prochain j’investis enfin dans une clim même si à ce stade j’espère surtout que j’en aurai l’opportunité. Si c’est le cas soyez assurés que je vais sérieusement me pencher sur le problème.
Si je dis ça c’est parce qu’on sait bien que les PME financent depuis toujours avantages et réductions accordés aux autres. Sauf que ce président aiment en plus bichonner les très riches et que comme il faut bien payer pour eux aussi, tous autant qu’on est on s’est fait pulvériser le cul de charges sociales cette année. Et si je râle tous les ans, cette fois ma structure est réellement en danger, avec d’excellents chiffres ce qui est encore plus rageant. [Re]Naît donc de tous cela la question de continuer. J’adore ce que je fais, mais si mon activité ne me permet plus d’en vivre le problème va être réglé fissa. Ça reste un autre sujet que je n’espère malgré tout plus jamais aborder.
A une époque, pas si lointaine d’ailleurs, je me serais mise la rate au court-bouillon (pour moins que ça) mais là, j’ai complètement lâcher-prise, sur tout. Sûrement l’expérience, ou l’habitude, mais comme c’est pas parce qu’on se met dans des états pendables qu’on arrange quoique ce soit, ce n’est pas non plus ce qui aide à être efficace pour faire face à ce qu’on doit traverser. Je me suis rapidement ulcérée avant de passer à autre chose et de complètement lâcher-prise. Sur tout. Je suis passée en mode économie d’énergie, énergie que j’ai investi dans mes tâches professionnelles, et le reste, notamment le quotidien… A été laissé comme qui dirait à l’abandon.
Ça fait du bien.
Dans mon quotidien je suis assez cadrée, mais pas nécessairement ordonnée. La Reine Mère s’est toujours demandée comment je faisais pour m’y retrouver dans mon bordel alors qu’à mes yeux il n’y avait pas vraiment de bordel. C’est mon ordre et je m’y retrouve, même si j’ai appris à faire quelques efforts viteuf avec le temps.
La semaine qui a précédé mes vacances, j’étais complètement en roue libre, peut-être par envie, besoin ou par nécessité voire lassitude, ou peut-être tout ça. Je suis devenue le level du dessus du j’en ai rien à foutre de rien et j’avais beau essayer de me sentir concernée par… La vie en général on va dire, tout glissait.
Les vacances ont été très reposantes, j’ai fait ce que j’aimais, ce que je voulais quand je voulais et je me suis pétée le dos toutes les nuits sur un putain de matelas trop dur (aucun rapport). Sans rendre de compte ni informer qui que ce soit, sauf de mon mal de dos tous les matins à tout le monde. On est bien quand on est libre mentalement et ça fait du bien, tellement que j’ai eu du mal à reconnecter en rentrant, malgré les obligations et la pression qui m’attendaient sur le pied de guerre (et la taxe d’ordures ménagères aussi) au retour. Parfois je les ressens, souvent je n’ai aucun mal à m’en foutre.
Si on laisse la partie pro de côté, qui va très bien en soi… Un matin je me suis réveillée au sens littéral et figuré, et putain ma baraque était dans un état abominable…

Partout où je posais le regard c’était le bordel, des trucs qui traînaient et des dossiers en souffrance (= des choses qui attendaient d’être faites, vis ma vie de bricolette). Ça devait faire un moment que c’était comme ça mais a priori je m’en foutais un ptit peu plus qu’à ce moment précis.
Après n’avoir absolument pas cherché à mettre en place un plan d’attaque pour optimiser les diverses actions à entreprendre pour venir à bout de ce merdier parce que même ça je m’en fous profond, bah j’ai commencé à m’occuper des bricolettes que j’avais envie de bricoler car si je bricole c’est parce que j’aime ça et pas pour en terminer le plus possible, tout à repris des allures regardables après un rangement des familles et j’ai fait 7 putains de machines à laver. Et la poussière. Tu connais les plumeaux Swiffer? Putain c’est la vie.
Je suis outrée comme c’était chiant, vraiment. Je pense que je ne suis plus d’accord pour vivre cette vie d’adulte.
Plus sérieusement, même si j’étais très sérieuse, c’est l’automne et j’adore cette saison, mais tous les ans je passe au travers, occupée à m’occuper de tout et préoccupée par de la merde qui ne m’apporte rien. Alors cette année, j’ai envie de profiter et c’est ce que je vais faire.
Finalement, je vais continuer sur ma lancée du j’en ai rien à caguer, aller me promener, traîner au coin du feu le soir, lire tous les bouquins que je dois lire depuis des mois au lieu d’en acheter toutes les semaines pour les entasser et ça ira très bien comme ça. On verra bien combien de machines à laver j’aurais à faire quand l’hiver se pointera.

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