Je suis au bout de ma vie

Alors j’en profite pour passer, parce qu’il me semblait plus que nécessaire de venir me plaindre: j’ai choppé la crève. Bien-sûr c’est moins en vogue que le/la/whatever COVID mais putain de merde ces morts je n’en peux plus! Et je sais même pas ce que j’ai foutu pour attraper ça.
Ça commence par un mal de gorge tout à fait vivable, ça s’enchaine sur une toux sèche des plus classiques donc très chiante, et puis, c’est le drame. Le nez qui pique affreux, des heures passées à se moucher pour rien, et présentement l’impression persistante que c’est de pire en pire.
Évidemment, ça tombe toujours quand t’as un planning complet ou presque, et pour bien faire quasi à la veilles de tes vacances sinon tu kifferais moins.
Ici pas de télétravail (sur-tout-pas-bor-del!) je ne suis pas concernée par le confifi IIIème du nom, juste un cabinet qui ne fait que se remplir. On va pas se plaindre… Si ce n’est du sujet redondant dont on ne parlera point.
Donc on y est: douleurs intercostales, nez en feu que ce serait bien qu’il coule pour de vrai histoire d’avoir l’impression que de se mettre dans un état pareil serve à quelque chose. Yeux de lapin myxomatosique, maquillage qui fait la bringue sur les joues. Presque impossible de dormir dans ces conditions. Je suis fatiguée.
D’ailleurs je suis debout depuis 5h22 grâce à une quinte de toux merveilleusement incontrôlable même avec de la codéine. Se lever tôt est toujours aussi déprimant quand on n’adore pas voir le jour se lever, encore plus quand on a la brillante idée d’allumer la télé pour regarder BFM en buvant un thé à 400 balles le kilo devenu bien insipide en cette période trouble. Mais ça m’aura permis d’apprendre qu’un vaccin a priori dangereux solutionnerait peut-être le souci SIDA. On vit vraiment une époque formidable Lucette, le recyclage des molécules, les virus qui se poussent, tout ça. Tout ça qui m’a donné l’envie d’aller blanchir mes cheveux qui n’ont pas coopéré lors de mon dernier peroxydage capillaire. Ça arrive de temps en temps.
Mais pour en revenir à nos moutons, j’ai bien pensé aux pollens quand j’ai pris un antihistaminique hier soir en me couchant, pollens qui envahissent présentement absolument tout l’espace mais concrètement, après deux prises il m’apparait comme évident que la molécule est complètement inopérante. Fuck. Ça m’a mis un coup au moral, presque j’ai pensé à me foutre en l’air à l’eau micellaire.
Depuis, je dégomme inlassablement des paquets de mouchoirs sans faiblir, que je jette partout car par dépit: je ne trouve rien de mieux à faire. Et puis parce que je décore mon parquet de mes miasmes si je veux tu vois. Priez pour que ça ne s’aggrave pas pauvres pêcheurs, ce serait malgré tout vraiment contre mes principes de finir par cracher directement sur le sol… Dans l’hypothèse ou j’aurais quelque chose à cracher.
Je suis le miasme.
Mon désespoir est actuellement amplifié par le fait qu’aucun putain de médicament n’arrange ne serait ce qu’un dixième de mon état.
Pas de fièvre, pas de chiasse, ni perte de goût ni maux de tête. Je ne sens juste rien car j’ai le nez bouché et je suis sourde comme un pot. La crève en règle, cette merde qui gâche chaque seconde de ta vie inutilement et, on l’espère, pendant 6 jours et qui se tirera aussi pimpante qu’elle est arrivée. En attendant, j’ai récupéré mon blond.
Ce sera tout pour cette fois, j’aimerais faire une caisse de rien comme dans l’ancien temps mais je me lève tôt pour terminer tard. Exceptionnellement je remercie mes patient.e.s qui ont annulé leur rendez-vous demain: comme souvent, vous êtes formidables.

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